Questions sur l’école et les droits en contexte autochtone

Par Michel Launey, université Paris 7 / IRD Guyane.
La Nouvelle-Calédonie oblige à reconsidérer la question des droits de l’Homme à partir d’une problématique mal connue et mal comprise, voire rejetée a priori dans le cadre juridique et constitutionnel français : celle des peuples autochtones. C’est le point de vue développe par un Marie Salaün dans son ouvrage, Décoloniser l’école ? Hawai’i, Nouvelle-Calédonie. Expériences contemporaines.

Une école gage de paix pour un « destin commun »

Par Jeannette Bole, LDH de Nouvelle-Calédonie.
A l’heure du « destin commun » la Nouvelle-Calédonie doit se doter d’un enseignement à la hauteur de ce défi. Une école décolonisée pour vivre ensemble notre multiculturalité. Après le temps de la colonisation, voici le temps du partage. Notre école ne doit être en aucun cas un creuset de discriminations. Découvrir la culture de l’autre, la reconnaître, la vivre sont des matériaux qui construisent la grande case du « vivre ensemble » car choisir notre enseignement, notre école, c’est aussi choisir notre société.

Amérindiens de Guyane : les abandonnés de la République

Par Denis Mercier, section LDH Paris 19e avec un entretien avec Alexis Tiouka.
Ce livre est un réquisitoire contre l’Etat dont il dénonce la responsabilité dans la situation dramatique que vivent depuis 20 ans les Amérindiens du Haut-Maroni en Guyane : mais au-delà de la dénonciation des ravages de l’orpaillage illégal avec la pollution du fleuve au mercure, faisant des Amérindiens Wayanas les plus touchés, ce livre dénonce le rejet de quasiment toutes les demandes des Amérindiens et les refus réitérés des gouvernements successifs de les associer aux décisions qui les concernent.

Malathion : interdit en France hexagonale, autorisé en outre-mer !

Une protestation du Collectif citoyen de Cayenne avec la section de la LDH.
Ce produit insecticide neurotoxique utilisé dans la lutte contre les moustiques vecteurs du Chikungunya est interdit en France hexagonale mais vient d’être autorisé en Guyane par un arrêté du 4 aout 2014 comme il l’est à la Réunion. En Nouvelle-Calédonie il a aussi fait l’objet d’une autorisation mais il a été interdit en Polynésie suite aux réactions des apiculteurs.

De Guadeloupe vers Haïti, stop aux expulsions illégales !

Une action organisée par les associations de Basse-Terre, en Guadeloupe.
Soit un ressortissant haïtien présent à la Guadeloupe depuis 10 ans. Soit sa famille vivant avec lui depuis 5 ans. Une situation sans problème. Et pourtant toute la famille a reçu une obligation à quitter le territoire. Le tout sans explication ni délai. Sur place à Basse-Terre, les associations Tet Kole, Travayè é Péyizan, UGTG, CGTG Mouvman Nonm, Combat Ouvrier, La Cimade, Ligue des droits de l’Homme décident d’assurer la défense des personnes, tant il est vrai que leur cas apparaît comme significatif d’un traitement discriminatoire.

L’accès à l’école à Mayotte, un département hors-la-loi

Par le Collectif Migrants outre-mer (Mom).
Où en est le droit à l’éducation pour tous ? Les jeunes étrangers à Mayotte ont lieu de se poser la question. Les obstacles à la scolarisation que rencontrent les enfants étrangers même entre 6 et 16 ans à l’âge où la scolarité est obligatoire sont très forts. Au-delà de seize ans, l’inégalité des chances de rester dans le système éducatif pour y compléter sa formation ou d’accéder à une formation supérieure ne fait que s’accentuer.

En Martinique, sous les inégalités, la discrimination ?

Par William Rolle, section LDH de Fort-de-France.
Pour bien s’interroger sur le système éducatif à la Martinique, revenons en arrière à l’aide de deux ouvrages qui ont plus de trente ans déjà… et qui ont réfléchi sur l’éducation et le créole dans l’enseignement. C’est volontairement que nous citons ces anciens ouvrages, aux titres très parlants, publiés juste avant l’accession de la gauche au pouvoir. Ce fut une autre époque pour la Martinique, avec sa réflexion sur l’enseignement scolaire, sur la cohabitation entre deux langues, le français et le créole, dans la société, à l’école.

Il y a encore en 2014 des enfants non scolarisés en Guyane

Par Sylvie Abbe, section LDH de Cayenne.
Dès 2008, les associations du Collectif migrants outremer, dont la LDH fait partie, ont attiré l’attention de la Halde sur la non-scolarisation en Guyane. Face à l’absence de réponse satisfaisante de la part des institutions locales et nationales, les associations ont relancé en 2011 le Défenseur des droits en s’appuyant sur trois axes : les pratiques municipales entravant les inscriptions en maternelle et primaire, un accueil insuffisant des lycéens, une prise en compte insuffisante des langues et cultures des élèves.

L’école des Amérindiens : une comparaison Guyane-Brésil

Par Nicole Launey, groupe de travail LDH « Outre-mer ».
Camopi est une commune de Guyane à la frontière du Brésil sur le fleuve frontière Oyapock. La population est amérindienne et a migré pour échapper à la sédentarisation sur les missions jésuites et au travail forcé sur les plantations. Un millier d’entre eux vivent actuellement en Guyane française et un autre millier au Brésil, dans l’Amapa. Il est intéressant de comparer deux façons de faire l’école.

De l’état de la jeunesse en Guadeloupe

Par Louis Auguste Joint, section LDH de Basse-Terre.
De quelle jeunesse parlons-nous ? Qu’apporte et que peut apporter la société guadeloupéenne à cette jeunesse ? Nous nous inspirons d’une réflexion menée avec quelques amis en Guadeloupe et d’une conférence-débat que la Ligue des droits de l’Homme – section de Basse-Terre avait organisée en 2013 sur la situation de la jeunesse en Guadeloupe, pour aborder cette question.

L’école en outre-mer : des inégalités persistantes

Par Nicole Launey, groupe de travail LDH « Outre-mer ».
Les enfants d’outre-mer sont les premières victimes des inégalités territoriales en matière d’éducation selon les propres données du ministère de l’Education nationale. Comme on peut s’y attendre, c’est là que l’on trouve le plus de facteurs d’inégalités territoriales en matière

Quelle politique face aux auteurs de violences à la Réunion ?

Deux ans après sa création, le programme de prise en charge des auteurs de violences montre que ce dispositif, orientant un nombre de plus en plus important de personnes auteurs(e)s de violences vers les associations ayant mis en place des points d’écoute spécialisés ou des groupes d’expression, de soutien et de responsabilisation, répond aux besoins de l’île pour lutter contre ce fléau sociétal.

Le Wapikoni mobile en Guyane ?

Fin juin 2013, je suis parti pour trois semaines au Québec. J’ai profité de ce séjour pour rencontrer les responsables du Wapikoni mobile. J’ai donc pris rendez-vous avec Manon Barbeau(1) qui me présente les réalisations récentes. Ensuite elle m’invite à venir avec elle et Jean-François Dumas(2) rejoindre l’équipe du Wapikoni mobile au Lac Simon et à Kitcisakik, en Abitibi, au nord-ouest du Québec.

Jeunes, déportés en Creuse, salariés maltraités : la LDH sur tous les fronts

A moins d’un mois des élections municipales, la section de La Réunion de la Ligue des droits de l’Homme appelle les électeurs à « la vigilance ». Elle leur demande d’apprécier « aussi bien dans les bilans que dans les propositions des candidats comment se traduisent concrètement les valeurs de solidarité et d’égalité ».

Les violences faites aux femmes en Guyane

Le nombre de victimes déclarées est en hausse continue en Guyane. Les taux de viols sur mineurs sont en augmentation avec 82 victimes déclarées pour 224 469 habitants recensés en 2011 (57 en Martinique et 64 en Guadeloupe pour le double d’habitants, et 126 à La Réunion pour quatre fois plus d’habitants), ce qui fait que c’est en Guyane que se trouve le plus fort taux pour cette criminalité en France.

70 ans de lutte des femmes avec l’Union des femmes de la Martinique

« L’Union des femmes de la Martinique (UFM) tiendra sa première assemblée générale le dimanche 11 juin 1944, à 9h30, à la Solidarité, rue Garnier Pagès. Jeunes filles et femmes de la Martinique, venez en grand nombre. » C’est ainsi qu’était annoncée dans le journal Justice du 3 juin 1944, la réunion constitutive de l’Union des femmes de la Martinique.

Quand l’Etat concède la situation alarmante des femmes en outre-mer

Il est difficile de bien connaître la situation des femmes en outre-mer (OM) car les enquêtes nationales n’y sont pas systématiquement étendues, comme c’est le cas, par exemple, pour le projet d’enquête de l’Institut national d’études démographiques (Ined) sur « les violences et rapport de genre » (Virage)(1), ce qui a fait l’objet de réclamation de la part des parlementaires de la Réunion(2). Il n’y a donc que des études partielles mais qui, toutes, montrent que la situation des femmes y est bien plus grave qu’en métropole.

Pour les droits communs pour tous et partout dans les outre-mers

Vous avez entre vos mains la deuxième livraison de la lettre d’information « Outre-mers » éditée par la Ligue des droits de l’Homme. Mélange d’enquêtes, d’analyses et de témoignages, elle n’aurait pu voir le jour sans l’engagement des sections ultramarines de la LDH, et sans l’apport de nos amis de la Ligue de Nouvelle-Calédonie et du groupe de travail « Outre-mers » de la LDH.

Mayotte, la DUDH en langues maternelles enfin disponible

Lorsqu’en juin 2012, la section de la LDH redémarrait ses activités, il est apparu rapidement aux membres du Bureau qu’à l’exception des scolaires, la population mahoraise n’était pas francophone et maîtrisait mal les principes des droits de l’Homme. Ainsi, les adhérents en majorité comoriens ne s’exprimaient qu’en langue maternelle.

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