La réforme du droit d’asile au prisme du genre

Par Lola Chevalier, coordinatrice de la commission femmes de la Fasti. Les femmes peuvent être persécutées pour les mêmes motifs que les hommes mais également en tant que femmes (mariage forcé, mutilation sexuelle, violences conjugales, crime d’honneur). Par ailleurs, les actes de persécutions dirigées contre elles peuvent prendre des formes sexo-spécifiques (viols punitifs, violences sexuelles).
Alors que les femmes représentent plus d’un tiers des demandeurs d’asile aborder la question de l’asile au prisme du genre est nécessaire pour permettre un meilleur examen de leur demande.

Créteil en France

Par Pierre Tartakowsky, président de la LDH.
L’agression de Créteil vaut qu’on s’y arrête. Du fait de sa dimension crapuleuse, bien évidemment ; la combinaison du cambriolage et du viol la qualifie au rang d’un effroyable cauchemar. Du fait aussi de sa dimension antisémite, aussi pathétique qu’incontestable.

Un Forum réussi

Par Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH. Le deuxième forum mondial consacré aux droits de l’Homme, réuni à Marrakech, a accueilli plus de sept mille personnes au lieu des cinq mille prévues. Ce forum a renoué avec le rôle positif des forums sociaux mondiaux.

L’Etat et les Roms : de la stigmatisation à la négation des droits

Par le Comité de soutien aux habitants roms de Bobigny. L’expulsion du bidonville des Coquetiers à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, a abouti à un désastre. Des quatre-vingts enfants scolarisés du terrain, seuls huit vont encore à l’école aujourd’hui. Familles séparées, dispersées aux quatre coins de la France, bébés et vieillards malades jetés à la rue, formations professionnelles interrompues brutalement, voilà le bilan de cette expulsion qui se voulait « exemplaire ».

La Guinée sous régime Ebola

Par Catherine Choquet, membre du Comité central de la LDH. C’est en Guinée forestière, à Meliandou, que serait apparue la première manifestation de la fièvre hémorragique à virus Ebola, en décembre 2013. Un petit garçon de 2 ans est mort en deux jours. Le village de Meliandou est situé dans ce que l’on considère aujourd’hui comme la « zone rouge » de la flambée d’Ebola : une zone forestière limitrophe du Libéria et de la Sierra Leone.

L’horreur s’appelle Ayotzinapa

Par Hélène Bouneaud, rédactrice de la lettre électronique « Les droits de l’Homme en Amérique latine ». Le 26 septembre dernier, à Iguala, dans l’Etat de Guerrero, un groupe d’élèves instituteurs de l’école normale rurale d’Ayotzinapa a été intercepté par des patrouilles de la police municipale qui ont ouvert le feu sur les bus qui les transportaient. L’attaque a provoqué au moins six morts et dix-sept blessés. Les policiers ont emmené le reste du groupe et l’ont remis au cartel de la drogue Guerreros Unidos, lequel les a fait disparaître.

Mais que fait-on donc pour le Climat ?

Par Jean-Louis Galzin, groupe de travail « Développement durable ».
Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) vient de publier la synthèse de son cinquième rapport, et les espoirs d’un accord mondial « contraignant » concernant le réchauffement climatique semblent plus que jamais dépendre du « nécessaire » succès de Paris-Climat 2015 (ou COP21, Conférence des nations Unis sur le Climat en 2015). Il y a un mois, l’Europe a adopté son « Paquet Climat 2030 », et, plus récemment, les Etats-Unis et la Chine, pays en tête des émissions de gaz à effet de serre (GES), ont signé un accord bilatéral de réduction de ces émissions. Doit-on pour autant être optimiste ?

Pour un avenir solidaire : occupons le terrain !

Par Françoise Dumont, membre du Comité central de la LDH. Lorsqu’en juin dernier l’Afev, les Cemea, les Francas, la Ligue de l’enseignement et la LDH ont créé le collectif « Liberté, égalité, fraternité », leur objectif était de fédérer un maximum d’organisations autour de leurs inquiétudes et de leurs espoirs. Il s’agissait aussi de nourrir le débat public pour contrer les thématiques réactionnaires qui sèment la haine, opposent et divisent.

La mort de Rémi Fraisse

Par Pierre Tartakowsky, président de la LDH.
La LDH, et singulièrement sa section de Toulouse, l’avocat de la famille Fraisse, France Nature Environnement (FNE), le Syndicat des avocats de France (Saf), l’Unef, le Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH) entendent travailler ensemble à faire en sorte que la vérité, toute la vérité sur la mort de Rémi Fraisse, puisse devenir le bien commun du débat public.

Brésil-Guyane, une rencontre sur les droits des travailleurs transfrontaliers

Benoît Van Gastel, section LDH de Cayenne.
Une réunion transfrontalière sur le travail décent et sur les droits des habitants transfrontaliers s’est tenue les 18 et 19 septembre 2014 à Oiapoque, ville d’environ 25 000 habitants au Nord du Brésil proche de la frontière avec la Guyane. Un travail suffisamment fructueux pour qu’un prochain rendez-vous soit pris pour la fin de l’année 2014 à Cayenne.

Questions sur l’école et les droits en contexte autochtone

Par Michel Launey, université Paris 7 / IRD Guyane.
La Nouvelle-Calédonie oblige à reconsidérer la question des droits de l’Homme à partir d’une problématique mal connue et mal comprise, voire rejetée a priori dans le cadre juridique et constitutionnel français : celle des peuples autochtones. C’est le point de vue développe par un Marie Salaün dans son ouvrage, Décoloniser l’école ? Hawai’i, Nouvelle-Calédonie. Expériences contemporaines.

Une école gage de paix pour un « destin commun »

Par Jeannette Bole, LDH de Nouvelle-Calédonie.
A l’heure du « destin commun » la Nouvelle-Calédonie doit se doter d’un enseignement à la hauteur de ce défi. Une école décolonisée pour vivre ensemble notre multiculturalité. Après le temps de la colonisation, voici le temps du partage. Notre école ne doit être en aucun cas un creuset de discriminations. Découvrir la culture de l’autre, la reconnaître, la vivre sont des matériaux qui construisent la grande case du « vivre ensemble » car choisir notre enseignement, notre école, c’est aussi choisir notre société.

Amérindiens de Guyane : les abandonnés de la République

Par Denis Mercier, section LDH Paris 19e avec un entretien avec Alexis Tiouka.
Ce livre est un réquisitoire contre l’Etat dont il dénonce la responsabilité dans la situation dramatique que vivent depuis 20 ans les Amérindiens du Haut-Maroni en Guyane : mais au-delà de la dénonciation des ravages de l’orpaillage illégal avec la pollution du fleuve au mercure, faisant des Amérindiens Wayanas les plus touchés, ce livre dénonce le rejet de quasiment toutes les demandes des Amérindiens et les refus réitérés des gouvernements successifs de les associer aux décisions qui les concernent.

Malathion : interdit en France hexagonale, autorisé en outre-mer !

Une protestation du Collectif citoyen de Cayenne avec la section de la LDH.
Ce produit insecticide neurotoxique utilisé dans la lutte contre les moustiques vecteurs du Chikungunya est interdit en France hexagonale mais vient d’être autorisé en Guyane par un arrêté du 4 aout 2014 comme il l’est à la Réunion. En Nouvelle-Calédonie il a aussi fait l’objet d’une autorisation mais il a été interdit en Polynésie suite aux réactions des apiculteurs.

De Guadeloupe vers Haïti, stop aux expulsions illégales !

Une action organisée par les associations de Basse-Terre, en Guadeloupe.
Soit un ressortissant haïtien présent à la Guadeloupe depuis 10 ans. Soit sa famille vivant avec lui depuis 5 ans. Une situation sans problème. Et pourtant toute la famille a reçu une obligation à quitter le territoire. Le tout sans explication ni délai. Sur place à Basse-Terre, les associations Tet Kole, Travayè é Péyizan, UGTG, CGTG Mouvman Nonm, Combat Ouvrier, La Cimade, Ligue des droits de l’Homme décident d’assurer la défense des personnes, tant il est vrai que leur cas apparaît comme significatif d’un traitement discriminatoire.

L’accès à l’école à Mayotte, un département hors-la-loi

Par le Collectif Migrants outre-mer (Mom).
Où en est le droit à l’éducation pour tous ? Les jeunes étrangers à Mayotte ont lieu de se poser la question. Les obstacles à la scolarisation que rencontrent les enfants étrangers même entre 6 et 16 ans à l’âge où la scolarité est obligatoire sont très forts. Au-delà de seize ans, l’inégalité des chances de rester dans le système éducatif pour y compléter sa formation ou d’accéder à une formation supérieure ne fait que s’accentuer.

En Martinique, sous les inégalités, la discrimination ?

Par William Rolle, section LDH de Fort-de-France.
Pour bien s’interroger sur le système éducatif à la Martinique, revenons en arrière à l’aide de deux ouvrages qui ont plus de trente ans déjà… et qui ont réfléchi sur l’éducation et le créole dans l’enseignement. C’est volontairement que nous citons ces anciens ouvrages, aux titres très parlants, publiés juste avant l’accession de la gauche au pouvoir. Ce fut une autre époque pour la Martinique, avec sa réflexion sur l’enseignement scolaire, sur la cohabitation entre deux langues, le français et le créole, dans la société, à l’école.

Il y a encore en 2014 des enfants non scolarisés en Guyane

Par Sylvie Abbe, section LDH de Cayenne.
Dès 2008, les associations du Collectif migrants outremer, dont la LDH fait partie, ont attiré l’attention de la Halde sur la non-scolarisation en Guyane. Face à l’absence de réponse satisfaisante de la part des institutions locales et nationales, les associations ont relancé en 2011 le Défenseur des droits en s’appuyant sur trois axes : les pratiques municipales entravant les inscriptions en maternelle et primaire, un accueil insuffisant des lycéens, une prise en compte insuffisante des langues et cultures des élèves.

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