Ciné, Théâtre : à voir !

La défense des droits et des libertés passe également par la culture

Certaines œuvres sont de très bons outils d’éducation et de sensibilisation aux droits et libertés, qui peuvent servir d’introduction à de nombreux débats, ouverts à un large public, et permettent d’aborder certaines thématiques avec un regard et un angle nouveau. C’est pourquoi la LDH tient à apporter son soutien aux œuvres culturelles ci-dessous.

La LDH soutient le film documentaire « 5 caméras brisées » d’Emad Burnat et Guy Davidi

Sortie le 20 février

Prix de la réalisation documentaire au Festival de Sundance 2012, USA – Prix du meilleur documentaire au Jérusalem Film Festival 2012.

Lorsque Emad Burnat, Palestinien de Cisjordanie, s’est vu offrir une caméra pour la naissance de Gibreel, son quatrième fils, en 2005, il n’imaginait pas qu’il réaliserait un jour un long métrage. Il faut dire que c’est ce jour-là que les bulldozers israéliens sont entrés dans le village de Bil’in où ils se sont mis à abattre les arbres (des oliviers pour la plupart) pour construire le « mur de séparation » expropriant les 1 700 habitants de son village de leurs terres pour étendre et « protéger » la colonie juive de Modi’in Illit, prévue pour loger 150 000 colons d’ici 2020.

La LDH soutient le film documentaire « Công Binh, la longue nuit indochinoise » de Lam Lê

Sortie le 30 janvier 2013
Avec le soutien de la Région Ile-de-France, la Région Provence-Alpes-Côte-D’azur, le Fonds images de la diversité – l’Acsé/CNC et la participation du Centre National du Cinéma et de l’image animée.

Le plus jeune a 89 ans, le plus âgé a 101 ans, ils ont des visages burinés mais l’esprit vif, et surtout une dignité sans faille. Ils sont une vingtaine de nonagénaires que Lam Lê a retrouvé, au Viet Nam et en France, parmi les quelques 20 000 Vietnamiens qui, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, furent recrutés de force dans l’Indochine française pour venir remplacer dans les usines d’armement les ouvriers français mobilisés. Enrôlés de force, pour beaucoup ne sachant pas lire, ils ne se doutaient pas de ce qui les attendait.

La LDH soutient le film « Wadjda » de Haifaa Al Mansour

Prix de la critique internationale au festival de Venise, 2012

Wadjda a douze ans, un fin museau et de grands yeux noirs, elle adore ses parents, ses jeans, ses baskets noires et écouter du rock dans sa chambre. Elle est très malicieuse et insolente et commence à se regarder dans la glace. Mais son rêve, c’est d’avoir un vélo. Ses parents se séparent alors qu’elle est en pleine crise d’adolescence.

La LDH soutient le film « Héros sans visage » de Mary Jiménez

C’est un film sur l’immigration clandestine, en trois parties. La première, dans l’église du Béguinage, à Bruxelles, où des sans-papiers mènent cinquante-six jours de grève de la faim. La réalisatrice les photographie un par un, filme leur fatigue, leurs souffrances, écoute leurs revendications de conscience et de responsabilité, voit arriver les médecins pour les plus éprouvés. Ils exultent à l’annonce de leur régularisation : mais huit jours plus tard, l’un d’eux meurt dans sa chambre d’hôtel. Elle ne le connaît pas, ne l’a pas photographié, et c’est de ce mystère que naît le film.

La LDH soutient le film « Ladies’ turn » d’Hélène Harder

« Au Sénégal, pays du foot roi, s’organise pour la première fois en 2009 un tournoi de football féminin sur les terrains de quartier, grâce à l’association Ladies’Turn. Malgré l’engagement passionné et combatif de Seyni, ancienne capitaine de l’équipe nationale, et de celles et de ceux qui se battent à ses côtés, le terrain est loin d’être gagné. En 2012, bravant tabous et préjugés, les filles reprennent les matchs et jouent devant un public de plus en plus nombreux. Les laissera-t-on jouer la partie comme elles le veulent jusqu’au bout ? »

La LDH soutient le film Sharqiya *, des Israéliens Ami Livne (réalisateur) et Guy Ofran (scénariste)

Prix du meilleur film du Festival international du film de Jérusalem 2012, Festival de Berlin 2012 – Panorama

Cette fiction, qui nous fait vivre le quotidien d’un village de Bédouins du Néguev, aurait pu faire l’objet d’un documentaire tant il colle à la réalité (tous les acteurs sont des Bédouins non professionnels), mais les cinéastes n’auraient jamais obtenu les autorisations officielles pour filmer cette réalité.

La LDH soutient le film La Pirogue de Moussa Touré

Sélection officielle « Un certain regard » au festival de Cannes 2012

Synopsis : un village de pêcheurs dans la grande banlieue de Dakar, d’où partent de nombreuses pirogues. Au terme d’une traversée souvent meurtrière, elles vont rejoindre les îles Canaries en territoire espagnol. Baye Laye est capitaine d’une pirogue de pêche, il connaît la mer. Il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix. Son frère fait partie du voyage, le capitaine de la pirogue pressenti ne connait pas assez bien la mer, et au pays, aucun avenir n’est possible… Il devra conduire trente hommes en Espagne. Ils ne se comprennent pas tous, certains n’ont jamais vu la mer et personne ne sait ce qui les attend au bout du voyage…

La LDH soutient le film documentaire « Khaos, les visages humains de la crise grecque », de Ana Dumitrescu

Sortie le 10 octobre

La plupart des films documentaires sur les questions sociales, le chômage, la précarité, adoptent un ton et un type d’images conformes à la noirceur de leur sujet. Khaos est un film profondément original, en ce qu’il montre la profondeur et les dangers de la crise grecque au moyen d’images, de couleurs, de musiques toujours vivantes, souvent joyeuses, mettant ainsi l’humain – le cinéma, l’art, la vie – au-dessus du malheur vécu et dénoncé.

La LDH soutient le film documentaire Sou Hami, la crainte de la nuit, de Anne-Laure de Franssu

L’intérêt de ce film est de traiter de l’immigration vue du côté des pays des migrants, en l’occurrence, principalement, le Mali. Mory Coulibaly a vécu l’expulsion du squat de Cachan. Il avait acheté une caméra pour sa fille et a pu filmer l’opération. En 2010, il entame une tournée au Mali, à Bamako et dans des villages de la brousse, avec le Cinéma numérique ambulant. Les spectateurs sont interviewés, ainsi que d’anciens émigrés rentrés – de force – au pays.

La LDH soutient le film Ombline, de Stéphane Cazes

Synopsis : Ombline, une jeune femme de vingt ans, est condamnée à 3 ans de prison suite à une violente agression. Alors qu’elle a perdu tout espoir en l’avenir, un événement vient bouleverser sa vie : elle découvre qu’elle est enceinte et donne naissance à Lucas. La loi lui permettant de l’élever les 18 premiers mois, Ombline va se battre pour garder son fils le plus longtemps possible auprès d’elle et convaincre le juge qu’elle est capable d’en assumer la garde à sa sortie de prison.
Dans cet univers carcéral sombre, commence le combat d’une femme devenue mère en prison, qui va se reconstruire en se battant pour son enfant.

La LDH soutient le film Sombras (Les ombres) d’Oriol Canals

Le grand mérite de ce documentaire est de nous montrer et de nous faire entendre des migrants sans-papiers arrivés en Espagne sur ces embarcations qui font parfois l’actualité lors de naufrages ou de sauvetages en mer. Eux ont survécu, mais à quel prix ! Certains racontent l’horreur et, comme si cela ne suffisait pas à bouleverser leur vie, ils découvrent l’Europe de leur rêves si dure, si inhumaine pour les migrants.

La LDH soutient le documentaire « Mains brunes sur la ville » de Bernard Richard et Jean-Baptiste Malet

Excellent documentaire, à recommander à toutes les sections qui veulent s’informer et organiser des débats sur le Front national : très documenté, clair, construit, donnant la parole aux responsables du FN (quand ils ne chassent pas les journalistes, ce qui contraint ceux-ci soit à cesser de filmer, soit à tourner en caméra cachée), à l’UMP comme à l’opposition socialiste et communiste et aux habitants.

La Ligue des droits de l’Homme soutient le documentaire « Le cimetière des vivants » de Audrey Hoc

La Ligue des droits de l’Homme soutient le documentaire « Le cimetière des vivants » qui démontre l’absurdité de la « politique du chiffre » par l’exemple des drames humains qu’elle engendre.
Trente deux mille expulsions de France en 2011 annoncées fièrement par Claude Guéant, ministre de l’Intérieur. Que se cache t’il derrière ces chiffres ?

La LDH soutient le film « L’Affaire Chebeya, un crime d’Etat ? » de Thierry Michel

Sortie en salle le 4 avril 2012

Le 2 juin 2010, à quelques jours du cinquantenaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, Floribert Chebeya, militant congolais des droits de l’Homme, président de La Voix des sans-voix, est retrouvé assassiné dans sa voiture aux environs de Kinshasa. Son chauffeur, Fidèle Bazana, a disparu (son corps n’a toujours pas été retrouvé, ni rendu à sa famille).

La LDH soutient Les petites voix de Jairo Carrillo et Oscar Andrade

Depuis Valse avec Bachir, on savait que les films d’animation savent parler avec force des sujets les plus graves, notamment de la guerre. Les petites voix, s’inscrit dans cette lignée et constitue, à partir de dessins et de témoignages recueillis auprès d’enfants colombiens, un excellent documentaire sur les ravages de la guérilla, des groupes paramilitaires et de l’armée pour l’ensemble des Colombiens, grands ou petits.

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