La marche commémorative pour Adama Traoré censurée

La LDH défend le droit à la liberté d’expression et de manifestation du comité Vérité et justice. Aussi, la LDH est intervenue volontairement au soutien du référé-liberté du comité visant à la suspension de l’exécution de l’interdiction de la marche commémorative pour Adama Traoré.

Chaque année, depuis 2016, le comité Vérité et Justice pour Adama organise une manifestation en la mémoire d’Adama Traoré pour dénoncer, sensibiliser et mobiliser sur la question des violences policières et pour réclamer la justice sur cette affaire.

Depuis six ans, cette marche est organisée dans un climat pacifique, familial et convivial, sans jamais que des troubles à l’ordre public n’aient été constatés.

Par une déclaration déposée en préfecture le 29 juin 2023, le comité Vérité et Justice pour Adama a déclaré l’organisation d’une marche le 8 juillet 2023, pour sa septième édition, selon les mêmes modalités que les années précédentes.

Par un arrêté du 6 juillet 2023, le préfet du Val d’Oise a interdit la marche commémorative pour Adama Traoré.

Au lendemain de l’interdiction, le comité Vérité et justice saisissait le tribunal administratif de Cergy-Pontoise d’un référé-liberté. La LDH, avec dix autres associations et syndicats partenaires, est intervenue volontairement au soutien de ce recours.

Par une ordonnance du 7 juillet 2023, le juge considère qu’en décidant, au regard des risques de troubles à l’ordre public, que les forces de sécurité devaient se consacrer à la lutte contre les violences urbaines intervenues dans le contexte des émeutes à la suite du décès de Nahel et qu’il n’était pas possible de les solliciter, en sus, pour l’accompagnement et la surveillance de la manifestation et qu’en en déduisant que cette manifestation devait être interdite, l’arrêté du 6 juillet 2023 porte à la liberté de manifester une atteinte qui n’est pas manifestement illégale.

La requête est donc rejetée.

Share This
Soutenez les combats de la LDH

Les droits et les libertés ça n’a pas de prix, mais les défendre a un coût.