A l’initiative d’Agir Ici pour un Monde Solidaire et de la Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine, cette campagne a été lancée le 24 avril 2002. Elle vise à mettre un terme à l’occupation par Israël des Territoires palestiniens, pour sortir de la logique de guerre et parvenir à une paix juste et durable entre les deux peuples.
En effet, depuis le déclenchement du second soulèvement populaire (Intifada), la situation au Proche-Orient a connu une détérioration sans précédent. Avec l’intensification de l’occupation des Territoires palestiniens, violences militaires et attentats se succèdent. L’approche sécuritaire défendue par Israël et soutenue par les États-Unis a embrasé la région et prouve tous les jours ses limites. Elle doit laisser place à une issue politique, basée sur le respect du droit international et des résolutions des Nations unies. Seule la fin de l’occupation des Territoires palestiniens permettra d’assurer aux sociétés israélienne et palestinienne la sécurité et la paix auxquelles elles aspirent.
Or, une perspective de règlement politique du conflit n’a jamais cessé d’exister. L’UE et, en particulier, la France défendent depuis des années ce point de vue et peuvent constituer un médiateur légitime entre les parties. Premier partenaire économique d’Israël, l’UE dispose d’un moyen de pression pour pousser le gouvernement israélien à respecter le droit international : l’accord d’association UE-Israël. Signé en 1995 et entré en vigueur en 2000, celui-ci vise le développement du libre-échange, le renforcement de la coopération et l’instauration d’un dialogue politique régulier entre les parties. Cet accord se base sur le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques.
Or, plusieurs de ses clauses sont systématiquement violées par Israël. La suspension de l’accord d’association constitue donc le levier privilégié permettant à la Commission européenne et aux Etats membres de réaffirmer leur position, de faire cesser les violences et l’occupation des Territoires palestiniens. Le Parlement européen vient d’adopter une résolution dans laquelle il demande au Conseil d’association et à la Commission européenne de suspendre l’accord (Résolution B5-0194/02 COMPR du 10/04/2002). Cette décision reflète l’indignation de l’opinion publique. La mobilisation des sociétés civiles, dans chacun des Etats signataires, doit se poursuivre pour imposer une mobilisation civique.
Présentation de la campagne par le collectif.
Conférence de presse organisée à l’occasion du lancement de la campagne le courage de refuser.
Avec l’intervention de la LDH (François Della Sudda).