La LDH a appris, avec surprise, l’acquittement de M. Hiblot prononcé par la Cour d’Assises des Yvelines. La LDH constate que cette procédure a duré plus de dix ans et qu’elle a dû franchir bien des obstacles avant d’être jugée. La lenteur de l’instruction, l’atmosphère dans laquelle se sont déroulés les débats, la présence de nombreux policiers venus soutenir l’accusé comme de membres de l’extrême droite permet de penser que ce procès n’a pas été mené dans des conditions équitables. Cette décision ne rend pas justice à la famille de M. Khaif et elle sera ressentie comme la manifestation d’un traitement discriminatoire selon que l’on juge un policier ou un jeune venant d’un quartier difficile. L’acquittement de M. Hiblot risque d’accroître encore un peu plus les tensions qui existent déjà. La LDH rappelle avec force que si chacun doit être responsable de ses actes et en répondre, cela implique que tuer par derrière une personne qui fuit ne reste pas impuni. Paris, le 29 septembre 2001