Sans-papiers et leurs enfants en danger dans le 19e

Au côté d’un collectif d’associations, la section LDH de Paris 19e et les sections LDH de Paris 10e/11e se sont mobilisées pour soutenir les sans-papiers résidents d’immeubles insalubres situés sur le site de l’îlot Petit.

C’est peut être l’ultime engagement d’un collectif qui après plus de dix ans d’efforts a obtenu de la nouvelle municipalité parisienne qu’une opération de relogement soit mise en place sur le site de l’îlot Petit, qui regroupe une demi-douzaine de bâtiments insalubres. Cette opération n’est toutefois applicable qu’au bénéfice des personnes en situation régulière en France. Les sans-papiers sont ainsi menacés d’expulsion de leurs appartements en pleine période hivernale, sans espoir de relogement durable. Au pire ils risquent l’expulsion du territoire français, quand nombre d’entre eux a vainement sollicité l’asile en France.

Le Collectif constitué sur le 19e (LDH, MRAP, Médecins du Monde, associations de développement local…) pour soutenir ces familles sans-papiers (environ 26 personnes représentant une quinzaine de familles) a obtenu un rendez-vous auprès d’un conseiller technique du ministre de l’Intérieur.

Notre objectif est de parvenir à une régularisation exceptionnelle à titre humanitaire, puisque, bien que juridiquement délicate, la situation de ces familles nécessite une mobilisation particulière qui leur permettra de bénéficier des mêmes solutions de relogement social que celles mises en œuvre pour les familles en situation régulière déjà soutenues par le Collectif.

Nous avons pu nous assurer de l’entier soutien des élus communistes et verts du 19e arrondissement mais également du soutien de certains élus PS dont le Maire d’arrondissement.

Mais parce que la mobilisation en faveur des sans-papiers requiert énergie et présence militante, le soutien à notre action des ligueurs de l’Ile de France comme d’ailleurs sera la bienvenue !

Paris, le 6 décembre 2001

Share This
Soutenez les combats de la LDH

Les droits et les libertés ça n’a pas de prix, mais les défendre a un coût.