Non à la maltraitance sociale et institutionnelle
Ils sont contrôlés, surveillés, soupçonnés de frauder les « allocs », de ne pas chercher de travail, de laisser traîner dehors leurs enfants, de ne pas suivre leur scolarité, etc. Dans le monde entier, les plus pauvres sont victimes d’une double maltraitance : sociale et institutionnelle. Sociale, par la stigmatisation, qui les rend responsables de leur situation. Institutionnelle, par des politiques publiques qui renforcent les conditions et les règles toujours plus strictes pour accéder à leurs droits.
Nous refusons que les divisions soient attisées au sein de notre société. Nous refusons les discours fustigeant les « profiteurs de l’État social » ou opposant le mérite à la fainéantise, alors même que de nombreuses personnes n’accèdent pas aux aides auxquelles elles ont droit, découragées par la complexité des procédures et perdues devant la généralisation du numérique.
Toujours plus de contrôle et moins d’accompagnement. C’est le contraire qu’il faut faire : mieux accompagner les plus pauvres et davantage leur faire confiance. Cela suppose d’allouer plus de moyens au « social » et de changer les regards qui dressent les uns contre les autres.
Loin d’être une fatalité, ce constat doit nous motiver pour agir partout dans le monde. Dans nos quartiers, sur nos lieux de travail, pour contrer les discours simplistes, mobilisons-nous pour rencontrer et faire connaître la réalité des plus pauvres : les années d’attente pour un logement social, des ressources qui ne permettent pas de boucler les fins de mois, des voies de garage dans les parcours scolaires, des cellules familiales fragilisées…
Ensemble, agissons pour que tous les enfants aient les mêmes droits, à l’éducation, aux loisirs, à la culture… Ils sont les citoyens qui bâtiront une société plus juste et plus humaine, suffisamment forte et solidaire pour relever les grands défis sociaux et écologiques. C’est tous ensemble que nous irons vers un monde où chacun aura sa place et sera traité avec une égale dignité.
Cette année, agissons ensemble contre la maltraitance sociale et institutionnelle !
En 2024, la journée mondiale du refus de la misère est dédiée à la lutte contre la maltraitance sociale et institutionnelle.
La maltraitance sociale et institutionnelle : qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de deux dimensions cachées de la pauvreté qui prennent en compte la façon dont sont perçues les personnes qui vivent la pauvreté dans la société et les institutions : stigmatisation, préjugés… Une perception biaisée qui aboutit à des situations intolérables pour celles et ceux qui les vivent.
Mobilisez-vous partout en France !
Retrouvez également la carte des mobilisations et ajoutez-y votre évènement !
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Les organisations signataires
Jean-Loup Cartier, président de l’association 82-4000 Solidaires, Patrick Raymond, président de la Fédération nationale de l’ACE, Véronique Boquin-Sarton, présidente de l’AGSAS, Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France, Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap, Jean-Marc Sauvé, président d’Apprentis d’Auteuil, Christian Wodli, président de l’Archipel des Sans-Voix, Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde, Jérémy Torel et Xavier Gay, co-présidents de Benenova, Paul Israël, président du CCSC, Marcel Rémon, directeur du CERAS, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Éducation Formation Recherche Publiques, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, Charlotte Vanbesien, secrétaire générale de la Fédération CGT de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture, Karin Flick et Jean-Luc Bausson, co-présidents du CMR, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, Bernard Devert, président-Fondateur d’Habitat et Humanisme, le comité d’animation collégial de l’ICEM-pédagogie Freinet, Laetitia Navarro, présidente nationale de la JOC, Prisca Berroche , déléguée générale de La Cloche, Nathalie Tehio, présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Alain Refalo, porte-parole du Mouvement pour une alternative non-violente, Gaëtan de Royer, fondateur des Oubliés de la République, Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France, Anne Géneau, présidente des Petits Frères des Pauvres, Didier Duriez, président du Secours Catholique-Caritas France, Laurent Grandguillaume, président de Territoires zéro chômeur de longue durée, Michel Joncquel, administrateur de la collégiale UNAPP.