Journée mondiale du refus de la misère 2023 – Le travail décent pour toutes et tous !

Les associations, dont la LDH, mouvements, syndicats et organisations du collectif Refuser la misère organisent un rassemblement le mardi 17 octobre 2023, à partir de 17h, place du Trocadéro, à Paris (parvis des Droits de l’Homme) et partout en France.

ou à suivre en direct sur atdqm.fr/JMRM2023direct

Prises de parole de personnes en situation de pauvreté ainsi que de représentants des organisations du collectif Refuser la misère, d’élus et personnalités. En France comme dans le reste du monde l’emploi ne protège plus de la pauvreté et de l’exclusion. En France, près de 8 millions de personnes, soit un quart des actifs, sont fragilisées face à l’emploi selon l’Observatoire des inégalités.

Pour endiguer le chômage de longue durée et la précarisation du travail, il est nécessaire d’inventer ensemble de nouvelles manières de créer des emplois, au plus près des territoires, des personnes et de la planète. Les projets menés par les organisations rassemblées au sein du collectif Refuser la misère montrent que des pistes existent pour garantir un emploi décent à toute personne qui souhaite travailler, quel que soit son parcours de vie.

Lors de cette Journée mondiale du refus de la misère, nos associations et organisations veulent faire entendre la voix des personnes privées d’emploi décent et les actions qu’elles mènent quotidiennement pour que leur dignité soit reconnue et respectée et invitent tous les citoyens qui le souhaitent à les rejoindre lors de cette journée de mobilisation.

Mobilisez-vous partout en France !

Journée mondiale du refus de la misère est célébrée chaque 17 octobre dans le monde entier. En France, des événements ont lieu sur tout le territoire.

Retrouvez également la carte des mobilisations et ajoutez-y votre évènement !

La dignité en action : rendons possible le travail décent pour toutes et tous

Edito collectif signé par Patrick Baudouin, président de la LDH

« J’ai un contrat à durée indéterminée. Après de longues années de souffrances et de discrimination, j’ai enfin un travail décent. Un travail, c’est la vie ! On peut voir l’avenir, faire des crédits, avoir une maison, on peut penser à se former, on n’est plus des marginaux, on existe, on participe à la société. On n’a pas la boule au ventre, on peut prendre confiance en nous et faire un meilleur travail. Un travail décent, c’est un travail où on ne risque pas sa vie. Ça nous permet d’avoir accès à nos autres droits : sécurité sociale, retraite, chômage. Payer ses impôts, c’est participer à la société. Ça change le regard des autres sur nous. Nous n’avons plus honte de sortir et de parler aux gens. » Ainsi témoignait Annick Vera, salariée d’une Entreprise à But d’Emploi à Thiers dans le cadre du projet Territoires zéro chômeur de longue durée, le 7 février 2023 à l’ONU à New York.

Selon l’Organisation internationale du travail, la moitié de la population active mondiale n’a pas accès à un travail décent : convenablement rémunéré, s’exerçant dans de bonnes conditions de sécurité et de participation, procurant un minimum de protection sociale pour le travailleur et sa famille et laissant la possibilité d’entrevoir un avenir meilleur.

En France comme ailleurs, le marché de l’emploi ne suffit pas à créer suffisamment d’emplois décents. Il existe aussi d’énormes besoins sociaux et écologiques non couverts. Un projet comme Territoires zéro chômeurs de longue durée montre des pistes possibles pour répondre à ces deux défis et garantir un emploi décent dans des conditions adaptées à toute personne qui souhaite travailler, quels que soient son parcours de vie et sa situation de santé ou de handicap. Une des conditions de réussite : partir de l’expérience de vie et de travail des plus éloignés de l’emploi et les associer à parts égales.

« Un travail, c’est la vie », dit Annick. Créons des emplois décents, changeons l’emploi pour changer la vie !

Les organisations signataires : Jean-Loup Cartier, président de 82-4000 Solidaires ; Patrick Raymond, président de l’Action catholique des enfants ; Maryse Metra, vice-présidente de l’AGSAS ; Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France ; Gilles Demarquet, président national de l’Apel ; Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap ; Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État et président d’Apprentis d’Auteuil ; Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde ; Xavier Gay et Jérémy Torel, co-présidents de Benenova ; Chantal Mainguené, vice-présidente de Bleu Blanc Zèbre ; Paul Israel, président du CCSC ; Marcel Rémon, directeur du CERAS ; Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT ; Magali Lafourcade, secrétaire générale de la CNCDH ; Pierre Segura, président de la Fédération nationale des Francas ; Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France ; Bernard Devert, président d’Habitat et Humanisme ; Le comité d’animation collégial de l’ICEM- pédagogie Freinet ;Laetitia Navarro, présidente nationale de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne ; Patrick Baudouin, président de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ; Alain Réfalo, porte-parole du MAN ; Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France ; Jean Paul Guillot, animateur de l’atelier emploi et relations du travail du Pacte civique ;Anne Géneau, présidente des Petits Frères des Pauvres ;Véronique Devise, présidente du Secours Catholique-Caritas France ; Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT ; Antonin Gregorio, directeur général de Territoires zéro chômeur de longue durée.

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