Libertés et démocratie
LDH : Paris 20
Date
27/11/2020 - 19h00
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Avec la participation de Françoise Dumont, présidente d’honneur de la LDH, et Joëlle Bordet et Daniel Boitier, membres du groupe de travail « Laïcité » de la LDH. Participer sur Zoom
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Début octobre, le Président de la République a dévoilé les contours de son plan pour lutter contre le séparatisme. A charge pour les ministres concernés d’en préciser les modalités avant le 9 décembre. Ce projet de loi a changé de noms à plusieurs reprises mais plusieurs orientations restent constantes depuis le discours du Président.
ENJEUX ET DANGERS DU PROJET DE LOI « SUR LE SÉPARATISME »
Parmi les mesures déjà annoncées figurent d’ores et déjà la limitation de l’instruction scolaire à domicile, l’obligation de neutralité étendue aux salariés des entreprises délégataires de service public, l’extension des motifs de dissolution des associations, l’obligation pour les associations qui reçoivent des subventions de l’Etat de signer une charte de la laïcité…Le texte devrait aussi s’attaquer à la formation des imams en confiant au CFCM le soin de la prendre en charge.
Même si le Président de la République a pris soin d’évoquer la ghettoïsation subie par bon nombre de nos concitoyen-ne-s vivant dans des territoires marqués par toutes sortes de discriminations, les intentions qui sous-tendent de projet de loi désignent clairement la population de culture ou de confession musulmane (ou supposée telle) comme les potentiels porteurs des pires dérives allant jusqu’aux plus mortifères d’entre elles.
Outre qu’il est porteur de graves divisions à un moment où notre société est confrontée à une grave crise sanitaire et sociale qui frappe particulièrement les plus fragiles d’entre nous, ce projet met à mal les équilibres de trois grandes lois de la République qui fondent nos libertés fondamentales et qui seraient modifiées : la loi de 1882 sur l’instruction obligatoire, la loi de 1901 sur les associations et la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.