Libertés et démocratie
LDH : Aix-en-Provence
Date
12/06/2021 - 11h30 - 12h00
Lieu
Place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençales
place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençales, 13627 Aix-en-Provence
Ajouter au calendrier : iCal ou webcal ou Google
Nous vous donnons rendez-vous samedi prochain 12 juin pour un nouveau cercle de silence de 11h30 à midi, place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençales.
Voici quelques aperçus d’actualités récentes qui résument crûment tout ce que nous constatons et dénonçons depuis trop d’années.
- Un jeune homme, élève d’un lycée professionnel des Bouches-du-Rhône qui vient de terminer ses épreuves de CAP, a vu son recours contre une OQTF – délivrée à l’issue d’un long parcours malheureux de demande d’asile – rejeté.
Banal, pourrait-on dire, sauf que ce jeune homme a une compagne en situation régulière et un enfant ! Il est aussi largement soutenu et apprécié par tous ceux qui le connaissent de près, ses camarades et ses enseignants… mais que pèsent ces témoignages pour un tribunal administratif qui juge que sa compagne et son enfant auront toujours la possibilité d’aller le voir sans difficulté dans son pays.
C’est quoi au fait les droits fondamentaux pour la République française ?
- Le ministère de l’intérieur a débloqué des fonds depuis le début de cette année pour la construction de 4 nouveaux Centres de rétention administrative (CRA) : à Lyon, Olivet près d’Orléans, Bordeaux et au Mesnil-Amelot.
À Lyon le chantier a déjà démarré ajoutant ainsi 140 places supplémentaires aux 1 750 places déjà existantes dès 2022. À Olivet, un deuxième CRA est attendu pour 2023 et il accueillera 90 personnes en plus. À Bordeaux et au Mesnil-Amelot la livraison des CRA est prévue pour 2025, avec 140 nouvelles places pour le premier et 64 pour le deuxième.
Et pendant ce temps-là les associations habilitées dans les CRA dénoncent une situation de plus en plus alarmante où la rétention et l’éloignement priment plus que jamais sur l’état de santé. Ces mêmes associations témoignent aussi, et toujours, de la rétention d’enfant alors que la loi l’interdit explicitement.
- Dans une tribune signée par Isabelle Autissier et Roland Jourdain, Gabart, Le Cam, Escoffier, Lamazou, Peyron, etc., 70 personnalités du monde maritime invitent les pouvoirs publics et les organisations nationales et internationales, ainsi que les citoyens, à cesser de détourner le regard, à prendre leur responsabilité en mettant en place des moyens de sauvetage des réfugiés en mer, en soutenant et en finançant les ONG qui leur apportent assistance et réconfort.
Cet appel coïncide avec le témoignage émouvant de Caroline, infirmière et militante humanitaire, qui a rejoint en mars dernier l’équipe de SOS Méditerranée sur l’Ocean Vicking. Cette jeune femme qui a développé des liens très forts avec des survivants, persuadés à certains moments qu’ils allaient disparaître dans les flots, proclame qu’il est insupportable que des gens meurent en essayant seulement de rejoindre l’Europe.
- Parmi les gens qui en réchappent, il y a hélas de plus en plus de mineurs non accompagnés (MNA) et pour eux, après les embarcations de fortune, c’est la galère assurée car la plupart ne sont pas pris en charge convenablement et même pas pris en charge du tout. Les exemples se multiplient à Marseille comme à Paris et conduisent ces enfants au désespoir et à la dépendance (drogue, réseaux de prostitution, etc.). Voir à ce sujet le reportage du Monde à l’hôpital Robert-Debré réparer les MNA .