Arrestation des Moudjahidine du peuple : justice ou politique ?

La FIDH, France Libertés et la LDH s’étonnent des conditions dans lesquelles plus de 150 personnes ont été arrêtées ce matin au motif de leur appartenance à l’organisation les Moudjahidine du peuple.

Elles relèvent que ces arrestations concernent toutes sortes de personnes, y compris l’une d’entre elles qui est atteinte de troubles mentaux importants.

Quelle que soit l’appréciation que l’on porte sur cette organisation, il convient de constater qu’elle est établie en France et en Europe depuis plusieurs années sans que les autorités publiques n’y aient rien trouvé à redire.

Nombres de ses membres bénéficient du statut de réfugiés politiques. Utilisant l’incrimination fourre-tout d’association de malfaiteurs, la section anti-terroriste, dont les méthodes ont été dénoncées notamment par un rapport de la FIDH, procède ainsi à une criminalisation d’un mouvement d’opposition politique au régime iranien sans qu’il ait été établi de faits délictueux avérés. La FIDH, France Libertés et la LDH espèrent qu’une telle procédure ne concerne en rien les rapports politiques ou économiques entre le gouvernement français et le régime iranien.

Cette rafle illustre à nouveau les dangers de la procédure dite anti-terroriste et des processus internationaux qui n’ont fait qu’aggraver son usage.

La FIDH, France Libertés et la LDH mettent en garde les autorités françaises contre toute violation du statut de réfugié et contre toute expulsion à destination de pays où la vie de ces personnes serait directement ou indirectement menacée.

Contact presse :

         LDH – Virginie Peron, Tel : 01 55 56 51 08, Fax : 01 42 55 51 21, communication@ldh-france.org 

         FIDH – Gaël Grilhot, Tel : 01 43 55 25 18, Fax : 01 43 55 18 80, ggrilhot@fidh.org

         France Libertés – Pauline Dubuisson, Tel : 01 53 25 10 40 , Fax :  01 48 74 01 26, pauline.dubuisson@france-libertes.fr 

Communiqué Paris, le 17 juin 2003

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