Le Maroc a besoin de vérité et de libertés

Le caricaturiste marocain Khalid Gueddar passe en jugement à Casablanca vendredi 23 octobre pour « manquement au respect dû à la famille royale » en raison de ses dessins publiés dans le quotidien marocain Akhbar Al-Youm. Ces poursuites interviennent peu après l’interdiction de sortie du territoire marocain, le 15 octobre, de deux ressortissantes marocaines, Ibtissame Lachgar et Zineb el-Rhazoui, membres du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali). Enfin, au moment où la monarchie marocaine multiplie les obstacles au déroulement de l’enquête visant à établir la vérité sur l’assassinat de Mehdi Ben Barka, la Ligue des droits de l’Homme appelle également au rassemblement organisé pour le 44e anniversaire de son enlèvement. Le caricaturiste marocain Khalid Gueddar passe en jugement à Casablanca vendredi 23 octobre pour « manquement au respect dû à la famille royale » en raison de ses dessins publiés dans le quotidien marocain Akhbar Al-Youm. Khalid Gueddar est également l’auteur, outre de nombreuses caricatures visant le président algérien Bouteflika, le président tunisien Ben Ali, les présidents américains George W. Bush et Obama, la chancelière allemande Angela Merkel ou la reine d’Angleterre, d’une bande dessinée sur le roi Mohammed VI publiée sur le site Internet Bakchich, « M6, le roi qui ne voulait plus être roi ».

Pour soutenir la liberté d’expression de ce caricaturiste qui risque, ainsi que le directeur de ce quotidien, Taoufiq Bouachrine, entre trois et cinq ans de prison, la Ligue des droits de l’Homme appelle au rassemblement qui aura lieu jeudi 22 octobre à 11h devant l’ambassade du Maroc.

Ces poursuites interviennent peu après l’interdiction de sortie du territoire marocain, le 15 octobre, de deux ressortissantes marocaines, Ibtissame Lachgar et Zineb el-Rhazoui, membres du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali), initiatrices du « pique-nique de Mohammedia », lors du dernier ramadan, le 13 septembre 2009, en faveur de la liberté de conscience et de pratiquer ou de ne pas pratiquer une religion.

Au moment où la monarchie marocaine multiplie les obstacles au déroulement de l’enquête visant à établir la vérité sur l’assassinat de Mehdi Ben Barka, la Ligue des droits de l’Homme appelle également au rassemblement organisé pour le 44e anniversaire de son enlèvement, le jeudi 29 octobre à 18h30, boulevard Saint-Germain devant la brasserie Lipp, ainsi qu’à la journée d’hommage à Mehdi Ben Barka, organisée le samedi 31 octobre par l’Association des Marocains de France et l’Institut Mehdi Ben Barka-Mémoire vivante, à la Maison des métallos (94, rue Jean-Pierre Timbaud, Paris, 11e, de 9h à 18h).

Communiqué LDH

Paris, le 21 octobre 2009

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