Fausta. La teta asustada

Ce film, qui a reçu l’Ours d’or au festival de Berlin, n’entre pas dans la catégorie des films documentaires politiques que la LDH soutient habituellement. C’est l’histoire d’une jeune Péruvienne, Fausta, qui vit avec son oncle et sa famille dans les bidonvilles de Lima.- Fiction, 2009, 1’33 – Réalisation : Claudia LLosa
– Distribution Jour2Fête

Ce film, qui a reçu l’Ours d’or au festival de Berlin, n’entre pas dans la catégorie des films documentaires politiques que la LDH soutient habituellement. C’est l’histoire d’une jeune Péruvienne, Fausta, qui vit avec son oncle et sa famille dans les bidonvilles de Lima. Elle est atteinte du syndrome de la teta asustada, mot à mot « le sein effrayé » : elle vit dans la terreur de la violence et du viol, transmise par les mères depuis les années de la dictature militaire et du chaos. Fausta est très belle mais vit comme une sauvage. Elle ne va jamais seule dans les rues et a si peur des hommes qu’elle a mis une pomme de terre dans son vagin, pour ne pas être violée comme sa mère.

La mère vient de mourir ; elle veut l’enterrer dans son village, mais il faut de l’argent pour le transport. Fausta va travailler dans une luxueuse villa, chez une pianiste avec laquelle se nouent d’étranges rapports. Car Fausta chante tout le temps, elle improvise en langue quechua des poèmes pour dire le malheur des femmes et pour oublier. Elle va ainsi trouver le chemin qui conduit à la libération.

Ce film rêveur et dur n’appelle pas directement le débat, mais mérite absolument d’être programmé dans le cadre d’une réflexion sur les violences faites aux femmes.

– Contact : Jour2Fête, Sarah Chazelle / Etienne Ollagnier, 01 40 22 92 15

Compte rendu rédigé par Nicole Savy, membre du Comité central de la LDH et responsable du groupe de travail “Egalités femmes/hommes : les droits des femmes”.

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