8 août 2006 – Israël/Liban Déclaration du Comité exécutif du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH)

La LDH est membre du REMDH et de son Comité exécutif

Le REMDH entend souligner avec force combien cette situation produit des effets dévastateurs. Le déni de droit que subissent les peuples palestiniens et libanais renforce les régimes et les forces les moins démocratiques de cette région. Il conforte les peuples de cette région du monde dans l’idée que le droit n’est pas le même pour tous. Il provoque la haine et le ressentiment et entrave tout processus de paix, les progrès de la démocratie et toute perspective de développement. Il favorise l’engrenage des pires violences.

La sécurité des peuples du Moyen-Orient ne peut être assurée par la violence. C’est, au contraire, par des solutions politiques fondées sur les droits de l’Homme et l’état de droit ainsi que sur les résolutions pertinentes des Nations Unies que l’on pourra assurer la tranquillité et la prospérité de tous.

D’ores et déjà, au Liban, le REMDH appelle à tout mettre en œuvre pour qu’intervienne d’extrême urgence un cessez-le-feu et que cesse l’occupation israélienne. Il demande la mise en place d’une force internationale qui assure l’intégrité du Liban, et respecte l’indépendance, assure la protection des populations civiles et garantisse la sécurité du nord d’Israël.

À Gaza, un cessez-le-feu doit être décrété immédiatement et une force d’interposition doit être envoyée pour protéger les populations civiles. Le gouvernement israélien doit permettre à Gaza comme en Cisjordanie, la libre circulation des biens et des personnes.

Le REMDH demande la libération de tous les prisonniers détenus arbitrairement.

Le REMDH demande sous l’égide de l’ONU une commission d’enquête internationale.

Les auteurs de crimes de guerre doivent être poursuivis et les victimes doivent obtenir réparations. Les REMDH et ses membres apportent leur soutient à cette démarche.

Le REMDH demande, enfin, à l’Union Européenne, et au-delà au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, de revenir à une application pleine et entière du droit international.

Le 7 août 2006.

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