24 janvier 2005 – Passé colonial – Algérie
Contre la multiplication des « hommages aux combattants de l’Algérie française » :
pour un retour critique sur le passé colonial

La Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de l’annonce de nouveaux hommages aux anciens membres de l’Organisation de l’armée secrète (OAS) célébrés comme « combattants de l’Algérie française ».

 

Après un carrefour Raoul Salan à Toulon, une rue Raoul Salan est annoncée à Wissous dans l’Essonne.

 

Après les monuments érigés à Toulon et à Nice, portant l’effigie de Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l’OAS auteurs notamment de l’assassinat des inspecteurs de l’Éducation nationale Marchand, Feraoun et leurs compagnons ; après ceux érigés à Théoule (Alpes-Maritimes) en 2002 et à Perpignan en 2003, un nouveau monument est annoncé à Marignane en juillet 2005, avec une plaque portant quatre noms : outre celui de Degueldre, ceux de Bastien-Thiry qui a tenté d’assassiner le chef de l’État le général de Gaulle au Petit-Clamart en 1962, de Dovecar et de Piegts, assassins du commissaire de police Gavoury.

 

Contre la propagande de l’extrême droite qui, à l’aide de telles commémorations, entretient la nostalgie de l’Algérie française et gratifie ces hommes d’être « restés fidèles à la parole de la France », seul un retour critique des plus hautes autorités de la République sur le projet colonial que celle-ci a mis en œuvre dans le passé, et auquel elle a été contrainte de mettre fin, peut constituer une véritable réponse.

 

Paris, le 24 janvier 2005

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