2001 – RAPPORT ANNUEL – Une délégation représentant plusieurs associations et organisations politiques a été reçue par Monsieur Yasser Arafat (24 mai)

Une délégation, comprenant Monique Chemillier-Gendreau, Marcel-Francis Kahn, Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH, et Michel Tubiana, président de la LDH, a rencontré Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne, le 23 mai 2001. Elle avait été mandatée par les organisations suivantes : LDH, FIDH, Association France Palestine, AMFP, FTCR, AMF, ATMF, GUPS, LCR, MOC, UJFP, PCF, Cimade, FSU, Sud PTT, MRAP.

Les membres de la délégation ont exprimé leur condamnation de toutes les violences commises en Israël et en Palestine, spécialement le recours excessif à la force et les exécutions extra judiciaires dont sont responsables les autorités israéliennes. Ils ont réaffirmé leur soutien aux revendications du peuple palestinien de voir, enfin, reconnus sa nation et son État à Gaza et en Cisjordanie avec Jérusalem-Est comme capitale, la liberté d’accès à tous les lieux saints devant être respectée.

Les membres de la délégation ont dénoncé avec force le refus du gouvernement israélien d’interrompre le développement des colonies dont l’existence même constitue une violation flagrante de tout le droit international à laquelle il doit être mis un terme sans conditions. Le droit au retour des Palestiniens doit être reconnu et ses conditions doivent être négociées.

Dans la situation actuelle, les membres de la délégation ont manifesté leur soutien à l’exigence de voir protéger les populations civiles et, en conséquence, considèrent que la communauté internationale doit, d’urgence, prendre les mesures nécessaires pour imposer la présence d’une force d’interposition.

A cet égard, la France et l’Europe ont un rôle essentiel à jouer, notamment en mettant en œuvre les dispositions de l’accord d’association Union européenne – Israël relatives aux droits de l’Homme. Il serait parfaitement scandaleux qu’alors que les droits du peuple palestinien sont quotidiennement violés, en particulier en raison des mesures économiques d’asphyxie qu’il subit, les colonies israéliennes puissent continuer à bénéficier des avantages accordés par l’Union européenne.

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