C’est une Ligue bien vivante qui a tenu son 81e congrès à Limoges. La qualité de l’organisation (et donc le travail des militants de la section de Limoges en particulier) n’a pas été pour rien dans le succès de ce congrès. Une participation toujours plus accrue des sections, une atmosphère de travail mais aussi des militants heureux de se retrouver, tout cela a contribué à permettre au congrès de travailler dans les meilleures conditions possibles. Les débats ont été riches et ont donné lieu à des échanges approfondis que ce soit lors des séances plénières qu’en commission des résolutions. Nous pouvons, je pense, être légitimement fiers d’avoir défini les positions de la LDH sur la laïcité, après une réflexion collective de près d’un an, ou d’avoir décidé d’engager la LDH dans une grande réflexion sur la démocratie. L’histoire n’a pas été absente de notre congrès tant en raison de notre visite à Oradour qu’en raison de l’hommage rendu à Georges Guingouin. Sans oublier qu’à l’histoire s’est ajoutée l’inscription de la LDH dans les moyens de communication de notre temps par la présentation du nouveau site internet de notre organisation et ceux, à venir, des sections. Enfin, ce congrès a vu le renouvellement de la totalité des membres du Comité central. Ce sont 48 nouveaux membres qui entament ainsi un mandat de deux ou quatre ans, selon les cas. Et c’est à partir de ce congrès que le nombre de mandats sera limité, quelles que soient les responsabilités exercées au sein de la LDH. Mais notre satisfaction n’est pas totale. Seuls 37% des adhérents de la LDH ont participé à l’élection des membres du Comité central. Certes, l’on peut constater un accroissement des votants : 5% de plus. Mais ce taux de participation reste toujours à un niveau inacceptable dans une organisation démocratique comme la LDH. Faudra-t-il en revenir à un vote par sections comme il y a quelques années ? Pour être provocatrice, la question mérite d’être posée. Si chacun a pu s’exprimer lors du congrès, beaucoup, à juste titre, mais aussi comme chaque année, ont regretté les restrictions apportées à la durée des interventions. Arriver à faire en sorte que chacun puisse s’exprimer en trois jours, mener les débats de telle sorte qu’un véritable échange se produise et pas simplement l’affrontement de positions pré-déterminées, n’est pas chose facile dans un laps de temps nécessairement limité. Le succès qu’ont rencontré les réunions des groupes de travail montre que c’est là une des voies possibles pour améliorer encore le fonctionnement démocratique du congrès et permettre des échanges encore plus approfondis. C’est aussi en amont, dans les débats préparatoires au congrès, ceux qui se déroulent au sein de la LDH dans toutes les sections, qu’un effort doit être fait. Mieux diffuser les projets de résolution, mieux rendre compte des réflexions des uns et des autres, voici aussi une manière de parfaire notre fonctionnement. Les nouveaux moyens de diffusion que nous sous sommes donnés, ceux que nous allons mettre en place, après une réflexion au cours du dernier trimestre 2001, devraient faciliter les choses. Le prochain congrès aura lieu en 2003. Nous avons deux ans devant nous pour aller de l’avant et rendre notre organisation encore plus efficace.