1999 – RAPPORT ANNUEL – Les sections de la LDH

La spécificité et la richesse de la LDH sont sa présence sur tout le territoire national, présence assurée par les militants de ses 330 sections locales qui conduisent une réflexion propre, agissent au plus près des soucis et injustices, interpellent leurs élus, diffusent les prises de position nationales et relaient, en les adaptant aux réalités locales, les thèmes nationaux de campagnes.

Les sections se font l’écho des diverses manifestations citées précédemment, telles que le concours des poèmes et lettres pour la fraternité, le Cross de toutes les couleurs, la Semaine d’éducation contre le racisme… Il serait probablement fastidieux, et il est sûrement impossible, de rapporter ici la totalité de leurs activités.

Toutefois, on peut apprécier l’intensité de la vie de ces sections au vu de quelques thèmes de mobilisation évoqués lors de réunions publiques, d’expositions, de manifestations, d’articles dans la presse régionale,… tels :

  • le cas des sans-papiers et la double peine (dossiers individuels, marche des sans-papiers, grèves de la faim, protestations contre la circulaire Chevènement) ;
  • le droit de vote des résidents étrangers (lettres aux élus, cartes postales aux préfets, collectifs) ;
  • les problèmes auxquels se trouvent confrontés les gens du voyage (schémas départementaux, scolarisation des enfants, équipement des aires d’accueil) ;
  • les discriminations, avec notamment le recueil des cas individuels et la participation aux CODAC (Commissions départementales d’accès à la citoyenneté) ;
  • la réforme de la justice et, avec l’OIP, la question des prisons ;
  • les menaces sur l’IVG ;
  • l’extrême droite avec le problème des conseils régionaux et la mobilisation à propos de l’Autriche ;
  • l’environnement (déchets radio-actifs, Erika et marée noire) ;
  • l’OMC ;
  • le Tribunal pénal international et les affaires internationales (Algérie, Tchétchénie, Kosovo, Timor, venue du président et du roi du Maroc, procès d’A. Ocalan, exécution annoncée de Mumia Abu Jamal),…

Par ailleurs, introduites par des intervenants ligueurs (parisiens ou locaux), – des élus, des syndicalistes, des universitaires, des auteurs de livres, des réalisateurs de films, des représentants de la FIDH ou des personnalités étrangères – des réunions/débats ont permis des échanges approfondis avec le public sur plusieurs des questions évoquées ci-dessus, ainsi que sur des thèmes tels que l’histoire de la LDH, la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’universalité des droits sociaux, la bioéthique et la génétique, le racisme et les discriminations, la citoyenneté et les droits des étrangers, l’informatique et les libertés, les drogues, la laïcité, les sectes, des problèmes de société (hôpitaux, logement social, PACS, violence).

Il faut enfin signaler l’édition et la diffusion par certaines sections ou fédérations de bulletins réguliers qui rappellent leurs activités, reproduisent des prises de position ou des articles de la LDH, publient des éditoriaux ou des billets d’humeur du président local.

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