16 mars 2006 – La LDH soutient deux appels à manifester le samedi 18 mars :

La LDH est partie prenante de ces deux initiatives et souhaite les faire converger.

Nous vous donnons rendez-vous à l’angle de l’avenue des Gobelins et du boulevard Saint-Marcel (métro Les Gobelins), où la LDH tiendra un stand dès 13h30.

10 ans après l’occupation de Saint-Ambroise, la lutte des Sans-papiers continue !
Lois anti-immigration, expulsions : SARKOZY, NOUS VOILÀ !


Le projet de réforme du CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile), énième réforme des conditions d’entrée et de séjour des étrangers, tout en prétendant innover, s’inscrit dans la lignée des mesures de plus en plus répressives prises contre les étrangers depuis plusieurs années.
Si le nouveau Code entre en vigueur, les rares possibilités de régularisation disparaîtront : exigence nouvelle et systématique d’un visa de long séjour (presque jamais délivré en pratique), abrogation de la disposition relative aux 10 ans de présence, restriction du droit au séjour pour les étrangers malades. Les sans-papiers seront condamnés à la clandestinité à perpétuité.
Les droits fondamentaux de tous, Français et étrangers, sont menacés : droits à la santé (restriction de l’aide médicale d’Etat), à l’éducation (expulsion de jeunes scolarisés), à la vie privée et familiale (mesures contre le regroupement familial et loi Clément sur le mariage), droit d’asile (procédures de plus en plus expéditives). Parallèlement, le ministre de l’intérieur prétend favoriser une “ immigration choisie ” et sélectionner dans les pays du Sud la main d’œuvre dont le patronat des pays riches du Nord a besoin. Quant aux sans-papiers, dans un contexte de précarisation généralisée du monde du travail (CPE/CNE), la fermeture de toute possibilité de régularisation les condamnera à rester les plus exploités, les plus précaires d’entre les précaires. Les collectifs de sans-papiers et les organisations qui les soutiennent rejettent cette conception utilitariste de l’immigration, qui réduit la personne à sa seule force de travail et perpétue le pillage colonial sous d’autres formes.

La circulaire du 21 février des ministres de l’intérieur et de la justice, relative aux “ conditions de l’interpellation d’un étranger en situation irrégulière, garde à vue de l’étranger en situation irrégulière, réponses pénales ”, systématise et durcit les pratiques répressives subies par les sans-papiers depuis plusieurs mois. Elle s’inscrit dans la logique d’un régime d’exception pour les étrangers et d’un gouvernement par circulaires. Aux rafles (arrestations massives), s’ajouteront désormais les arrestations à domicile, en préfecture (au moyen de convocations-pièges), aux abords des locaux associatifs et jusque dans les blocs opératoires, tout cela pour atteindre les 25000 expulsions programmées par an.
Cette circulaire relève de la même logique que la réforme du CESEDA : il s’agit de maintenir les sans-papiers dans la clandestinité, et de donner des gages à l’électorat raciste en vue des prochaines échéances électorales.
Lois xénophobes et organisation de la chasse aux sans-papiers rappellent les pages les plus sombres de notre histoire. C’est de solidarité que les sans-papiers ont besoin, plus que jamais, pour qu’une autre politique de l’immigration soit imposée, qui soit fondée sur le respect et l’égalité des droits de tous.

Les collectifs de sans papiers et les organisations qui les soutiennent continueront à se battre pour exiger :
– le retrait des lois contre l’immigration et de la circulaire du 21 février
– l’arrêt des expulsions
– la régularisation globale de tous les sans-papiers, seule solution humaine, réaliste et efficace

MANIFESTATION LE SAMEDI 18 MARS À 14 HEURES
DE BELLEVILLE À SAINT-AMBROISE

Premiers signataires :
Collectifs de sans papiers : ALIF sanspapiers ( CSP 11/CSP 12/CSP 18/CSP 19/CSP 77/CSP 92/CSP Montreuils/ CSP Droits devant)


N’hésitez pas à
signez la pétition du collectif “Unie(e)s contre une immigration jetable”

Consultez
l’appel contre le CPE: défendons notre droit à l’avenir, nous ne sommes pas des esclaves !

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