L’horreur, encore une fois, en Algérie. Deux jeunes qui se suicident pour pouvoir tuer le plus d’innocents possible dans leur propre pays, deux cerveaux lavés par le discours de la « guerre sainte ».
Comment est-ce possible ? Quel désespoir, quel aveuglement peuvent frayer le chemin à autant d’inhumanité ? Et d’abord, qui souffre et qui meurt dans cette « guerre » ? Les populations civiles, les familles, les peuples, et au premier rang des cibles ceux du Maghreb et du Moyen-Orient, qui doivent subir en même temps la misère, le despotisme et ce terrorisme inhumain. Pays riches, peuples pauvres, gouvernants corrompus et, comme monstrueux et si utile repoussoir, le « vive la mort ! » des kamikazes.
Le « Guide suprême » Kadhafi, « ami de la France » officielle, est bien à sa place dans ce sinistre tableau. Vendredi encore, il justifiait le terrorisme. Lundi, Nicolas Sarkozy lui vendait en notre nom des armes lourdes. Hier, il riait au nez des journalistes : bien sûr que nous n’avons pas parlé des droits de l’Homme en Libye, Sarkozy et moi, parce qu’il n’y a pas de problème des droits de l’Homme en Libye.
Les démocrates libyens, comme hier les infirmières bulgares, torturés dans leurs cachots. Les
Il a raison, le « Guide suprême » : il n’y a pas de problème des droits de l’Homme en Libye. Pas de désespoir en Algérie. Pas de compromission à l’Elysée et au Quai d’Orsay. Seulement des contrats, des commissions et du cynisme. En attendant le prochain attentat. « Eyes wide shut ».
Paris, le 12 décembre 2007