Un groupuscule d’ultra-droite s’est adonné à des violences racistes et sexistes dans un quartier populaire bordelais.
Dans la nuit du 24 au 25 juin 2022, une dizaine d’individus se revendiquant du groupuscule d’extrême droite « Bordeaux nationaliste » ou de leur soutien, ont commis de graves violences dans le quartier Saint-Michel, à Bordeaux.
Proférant des insultes sexistes et des slogans racistes, accompagnés de saluts nazis ou encore des cris de singes, ces derniers ont agressé plusieurs personnes, leur portant des coups et blessures et les aspergeant de gaz lacrymogène.
Huit personnes ont pu être identifiées et poursuivies pour répondre de leurs actes. Ces derniers étaient attraies devant le tribunal correctionnel de Bordeaux le 16 mai 2023. A l’issue, tous ont été reconnus coupable des faits qui leurs étaient reprochés. Ainsi, deux d’entre eux ont été condamnés à 18 mois d’emprisonnement dont 12 mois avec sursis probatoire pendant deux ans, leur peine de prison ferme étant purgée à domicile avec une surveillance électronique. Pour les six autres, la condamnation est de 2 ans d’emprisonnement dont un an avec sursis dans les mêmes conditions.
Tous ont, en outre, l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes et de paraître dans un rayon de 500 mètres de la place Saint-Michel pendant 5 ans. Ils ont également été condamnés à s’acquitter d’une amende de 800€ chacun pour outrage sexiste, et l’obligation d’effectuer un stage de lutte contre les discriminations. L’un d’entre eux doit en plus se soigner pour son addiction à l’alcool.
Tous ont interjeté appel de leur condamnation. Une audience s’est tenue les 19 et 20 juin 2025 devant la cour d’appel de Bordeaux.
Par un arrêt rendu le 14 octobre 2025, la cour d’appel de Bordeaux a maintenu les condamnations relatives aux violences aggravées, et a alourdi les amendes et les indemnités dues aux parties civiles. Fut en revanche infirmée pour certains d’entre eux la condamnation pour outrage sexiste en réunion.
La LDH salue la confirmation de cette reconnaissance de culpabilité et poursuivra sa mobilisation aux côtés de victimes de violences animées par la haine.
