Ventes aux enchères d’objets nazis : enchérir sur la valeur de symboles nazis revient à en faire l’apologie

A Soissons, mais aussi à Orléans, des collections d’objets militaires de la Seconde Guerre mondiale, en comportant certains arborant des symboles nazis, étaient vendues aux enchères suscitant légitimement l’émoi et l’indignation.

Ces ventes ne sont pas, en effet, réservées aux seuls musées et autres institutions culturelles ou historiques, mais ouvertes à tout public. Les objets ainsi proposés à la vente sont ainsi acquis au plus offrant et dispersés à travers le territoire, voire par-delà les frontières.

La contemplation des objets mis en vente était possible sur rendez-vous avant la vente, et leur photographie et description étaient disponibles sur un site Internet d’enchères, qui permettait également au public de participer à la vente à distance.

Certains objets appartenant au régime nazi se sont vu attribuer un prix initial parfois conséquent, la vente aux enchères invitant par suite les éventuels acheteurs à faire augmenter ce prix de vente, et ce faisant nécessairement l’appréciation de la valeur de ces symboles, par enchérissement, la vente étant emportée par le plus offrant.

La LDH considère que cela revient à glorifier les crimes contre l’humanité perpétrés par le IIIe Reich lors de la Seconde Guerre mondiale par l’exaltation des objets relevant de ce régime, poussés à la surenchère.

Deux plaintes ont ainsi été déposées le 21 mai 2025 concernant ces ventes, sur le fondement de l’apologie publique de crimes contre l’humanité.

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