Saisine du tribunal administratif de Lyon en suspension du contrat hôte olympique à l’initiative du collectif citoyen JOP 2030

Le projet des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) des Alpes françaises 2030 aura de forts impacts environnementaux, directs et indirects, notamment sur la ressource en eau et les écosystèmes montagnards fragilisés par le réchauffement climatique, impacts en contradiction avec les accords pris par la France, comme l’accord de Paris.

Ce projet est en contradiction flagrante avec la Constitution française et la convention d’Aarhus des Nations unies ratifiée par la France. En effet, les porteurs du projet JOP 2030 n’ont à aucun moment respecté leurs obligations d’information et de consultation du public malgré la note rendue par l’Autorité environnementale le 29 novembre 2024(3) qui estime que « En application du droit en vigueur, les JOP 2030 doivent par conséquent faire l’objet d’une démarche d’évaluation environnementale unique, globale, à engager le plus en amont possible de l’évènement et donc au plus tôt. ».

Les garanties financières exorbitantes exigées par le Comité international olympique (CIO), et déjà votées pour deux d’entre elles à hauteur de 570 millions euros dans le budget 2025(4), et les financements publics très conséquents qui vont être engagés par l’Etat et les régions Aura et Paca, à hauteur de 462 millions € soit 23% du budget du COJOP (5), doivent être débattues et validées par des représentantes et représentants du peuple souverain.

L’opacité constitutive de ce projet et la mainmise du CIO sur le contrat olympique, lui conférant un caractère léonin, laissent planer de très sérieux doutes sur la légalité de celui-ci.

L’aberration environnementale, le déni démocratique, la gabegie financière et l’opacité constitutifs du projet JOP 2030 ne devant pas et ne pouvant pas rester sans réponse ni action, la LDH, l’Association pour l’étude et la sauvegarde de la vallée de Cervières (A.E.S.C), ATTAC 05, Résilience montagne et plusieurs particuliers ont décidé de saisir le tribunal administratif de Lyon pour demander l’annulation et la suspension de l’exécution du contrat hôte olympique et de la décision publique d’organiser les JOP 2030 dans les conditions fixées par ce contrat et sans mettre en œuvre une mesure préalable d’information et de participation du public.

Par une ordonnance rendue le 28 mai 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Lyon a rejeté notre demande de suspension de l’exécution de ce contrat en estimant que la condition d’urgence n’était pas remplie.

Le recours au fond demeure pendant.

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