Novembre à Paris : des crimes et rien d’autre

Ce vendredi 13 novembre, Paris a vécu des scènes de carnage et le bilan effroyable et provisoire est de 129 morts et de plus de 300 blessés.

L’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH) considère que si l’expression de notre solidarité va aux familles des victimes et à Paris endeuillé, c’est tout le pays et toutes ses résidentes et tous ses résidents qui sont concernés.  Au-delà, ce sont tous les pays qui sont susceptibles d’être ainsi visés. C’est bien à l’échelle européenne que la défense des droits, des libertés, de la démocratie et de la sûreté des personnes sera effective.

Assassiner au nom de Dieu ne confère pas de statut atténuant à ce qui reste des crimes. En défendant une cause au prix de la mort, Daesh et ses sous-traitants s’attaque à l’humanité toute entière, en Syrie comme en Irak, à Beyrouth comme à Paris. L’AEDH appelle toutes les autorités concernées à faire preuve de diligence pour rechercher les auteurs et les commanditaires des attentats. Mais l’AEDH rappelle que c’est le respect de l’état de droit qui confère toute sa valeur et sa crédibilité à la défense de la société. Toute procédure illégale, tout manquement à la justice, tout amalgame à une population, toute stigmatisation en fonction de l’origine supposée ou réelle, sont des encouragements donnés aux assassins puisque c’est ce qu’ils recherchent.

L’AEDH, forte de son engagement européen pour la défense de tous les droits, constate que l’on n’a jamais réussi à combattre le terrorisme en affaiblissant les droits fondamentaux. Là est le chemin pour ne pas répéter les errements récents qui de la guerre d’Afghanistan  aux  désastreuses interventions en Irak, en Libye et en Syrie ont nourri l’instabilité de ce monde.

Bruxelles, 16 novembre 2015

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