Le 31 août 2024 à Cappelle-la-Grande, près de Dunkerque, était tué Djamel B., sous les roues du véhicule de l’ex-concubin de sa compagne. Au cours de l’année précédente, l’éducateur de 43 ans avait déposé trois plaintes pour injures non publique à caractère raciste contre le mis en cause, qui serait par ailleurs membre d’un groupuscule d’extrême droite dénommé la Brigade française patriote.
Le comportement antérieur de l’intéressé envers Djamel, tel que révélé par voie de presse et par la famille du défunt, semble clairement mettre en lumière le racisme dont est empreint l’ex-concubin qui n’avait de cesse de s’en prendre à la victime à raison de son origine et de sa religion.
Par conséquent, la LDH s’est constituée partie civile le 3 janvier 2025 aux côtés de la famille de Djamel, pour contribuer à la reconnaissance du mobile raciste indéniablement présent dans ce drame et qui ne doit pas être invisibilisé.
Toutefois, la juge d’instruction, sur avis de la procureure de la République, a jugé irrecevables toutes les constitutions de partie civile des associations en se retranchant derrière l’absence actuelle de qualification raciste du meurtre, alors même que les éléments du dossier, les antécédents de Jérôme D. et son appartenance à la Brigade française patriote justifient à tout le moins une instruction sur ce mobile.
La LDH, aux côtés de Sos racisme et du Mrap, conteste l’ordonnance d’irrecevabilité qui lui a été notifiée devant la chambre de l’instruction. Les associations demandent, d’une part, la reconnaissance de leur qualité de parties civiles, d’autre part, la requalification du meurtre en crime raciste ainsi que des investigations supplémentaires, notamment sur les liens du mis en cause avec la Brigade française patriote.
