Au prétexte de troubles à l’ordre public ayant accompagné un match international de football, le maire de Chalon-sur-Saône a pris, le 2 juin 2025, un arrêté interdisant l’utilisation, l’affichage et la vente du drapeau palestinien sur le territoire de la commune et ce jusqu’au 1er septembre 2025. Face à l’atteinte manifeste ainsi portée à la liberté d’expression des idées et des opinions, la LDH, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), le Mrap et des particuliers ont introduit, le 2 juin 2025, un référé-liberté devant le tribunal administratif de Dijon.
Par une ordonnance du 4 juin 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Dijon a fait droit à cette demande de suspension au motif de l’atteinte grave et manifestement illégale portée à la liberté d’expression.
Loin de prendre acte de cette décision de justice, le maire de Chalon-sur-Saône, à l’instar des maires d’extrême droite ne respectant pas les décisions de justice qui leur sont défavorables, a, deux jours après soit le 6 juin 2025, repris le même arrêté, obligeant à nouveau la LDH et ses partenaires à réintroduire le 7 juin 2025 un référé-liberté. Le 9 juin 2025, le juge des référés a de nouveau censuré pour les mêmes motifs la décision du maire.
