1er mars 2006
Aux Antilles comme en métropole, refuser la haine et l’intolérance

On a appris récemment que le 12 février, dans la partie française de l’île de Saint-Martin, aux Antilles, un gendarme est mort après avoir été renversé par un chauffard qu’il tentait d’interpeller. Alors que le collègue de ce gendarme agonisant suppliait les témoins de prévenir les secours, non seulement cette demande est restée sans réponse mais, selon plusieurs témoignages, un certain nombre de personnes auraient manifesté leur joie devant ce spectacle.

 

La justice, dans cette affaire comme dans d’autres, devra faire la part de mobiles racistes et celle d’une hostilité aux forces de l’ordre liée au climat de tensions que connaît cette terre. Alors que la veuve elle-même de la victime, disant rejeter toute récupération, refuse de parler de crime raciste, la précipitation dans l’analyse des raisons d’un comportement en tout état de cause insupportable ne ferait qu’ajouter à la confusion.

 

La LDH entend toutefois rappeler dès maintenant que la haine de l’autre n’a ni frontière, ni couleur, ni appartenance communautaire. D’où qu’elle vienne et quelles que soient ses victimes, elle est intolérable et doit être combattue sans faiblesse.

Paris, le 1er mars 2006

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