19 décembre 2004 – Droits de l’Homme en Turquie : la plus grande vigilance

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne viennent de décider l’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE.

 

Le Collectif pour les droits de l’Homme en Turquie, créé il y a 4 ans, prend acte de cette décision qui s’inscrit dans le droit fil du sommet d’Helsinki de 1999. Celui-ci légitimait la démarche de la Turquie en lui reconnaissant «vocation à rejoindre l’Union européenne sur les mêmes critères que ceux qui s’appliquaient aux autres candidats ».

Ce sont les critères démocratiques, fixés au sommet de Copenhague de 2002. Ils portent sur l’état des législations et sur celui des droits de l’Homme : ce sont eux qui détermineront l’adhésion de la Turquie à l’UE.

Le collectif dénonce les arguments avancés contre l’ouverture des négociations qui relèvent de préjugés culturels, voire religieux, ou d’une totale méconnaissance de la Turquie.

 

Pendant les négociations, il appartient au collectif d’exercer une vigilance critique sur les révisions encore indispensables des législations en matière de droits de l’Homme et sur leur application, réelle, partout en Turquie.

 

Dans cet esprit, le collectif organise, à Paris, en partenariat avec des défenseurs turcs des droits de l’Homme, le lundi 7 mars 2005, une journée d’information et de réflexion pour décrire la réalité de la Turquie, pour évaluer les progrès des droits de l’Homme et les violations qui persistent.   

 

 

Les membres du Collectif :

Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) ; Amnesty international – section française ; Assemblée citoyenne des  originaires de Turquie (L’ACORT) ; Association Primo Levi (APL) ; CIMADE ; France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand (FL-FDM) ; Ligue des droits de l’Homme (LDH/FIDH) ; Médecins du monde (MDM).

 

 

Paris, le 19 décembre 2004

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