Les états (si peu) généraux de l’enfance ont vécu. Vive les états générEux pour l’enfance !

Communiqué des Etats générEux pour l’enfance

De très nombreuses organisations – collectifs, associations, syndicats – se sont rassemblées pour lancer des états générEux pour l’enfance : elles estiment de leur responsabilité de dresser un bilan complet des politiques gouvernementales concernant les enfants (1). Fortes de leurs propositions, elles les rassemblent pour jeter les bases d’une politique nationale globale et positive POUR l’enfance en France, conforme aux engagements de notre pays depuis bientôt vingt ans qu’il a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant. Elles entendent constituer ainsi un Cahier de doléances en faveur de la cause des enfants et appellent à une grande journée d’information et de mobilisation le 26 mai prochain : une conférence de presse se tiendra à 11 heures en présence de plusieurs personnalités qui soutiennent cette initiative, suivie d’un Forum des « états GénérEux pour l’enfance », dès 16h30.

La France : mauvais élève des droits de l’enfant
En juin 2009, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU s’est en effet montré, dans ses observations finales, particulièrement sévère avec la France face à ce qu’il convient d’appeler une non-politique de l’enfance. Nombre de mesures gouvernementales tournent le dos à une véritable politique nationale cohérente POUR l’enfance, pensée dans l’intérêt et le respect des droits de tous les enfants, de leurs familles et à l’écoute des professionnels et associations qui les accompagnent. Pire, des violences sont exercées par l’Etat lui-même et les institutions sur les enfants. Tandis qu’est occulté le sort réservé en France à de trop nombreux enfants en situation de grande vulnérabilité et que sont ignorées les propositions des associations et collectifs d’enfants, de familles et de professionnels qui représentent des capacités importantes d’amélioration du sort des enfants, pour le bien de la société toute entière.

La jeunesse : un problème pour notre société ?
Les états généraux de l’enfance, mis en place en février par le secrétariat d’Etat chargé de la famille (et qui achèvent actuellement leurs travaux), loin de s’intéresser aux observations du Comité et de relever le défi d’une réelle amélioration de la situation des enfants en France, sont une nouvelle illustration des politiques erratiques et sectorielles du gouvernement qui procèdent toujours d’une même logique illusoire, contreproductive et néfaste pour les enfants et la société toute entière : présenter la jeunesse comme un problème pour la société, rendre les familles seules responsables des difficultés de leurs enfants, prétendre que par la contention, la mise à l’écart de ceux qui posent problème, la technique du bâton et le contrôle des comportements, on protégera la société.

Aussi les organisations investies dans les états générEux invitent-elles les jeunes, les familles, les professionnels de l’enfance, les citoyens, les médias et les élus de la République à assister – en présence de nombreuses personnalités – au grand

Forum des états générEux pour l’enfance,
qui se tiendra le mercredi 26 mai à partir de 16h30
et jusque dans la soirée au jardin des Tuileries
devant le Jeu de paume

Une conférence de presse sera organisée en amont du rassemblement, le 26 mai, à 11 heures, dans les locaux du conseil régional d’Ile-de-France, en présence de plusieurs personnalités qui soutiennent cette initiative.

Le Cahier de doléances en faveur de la cause des enfants y sera rendu public ; il sera adressé par lettre ouverte au président de la République avec demande d’audience, et présenté aux groupes parlementaires ainsi qu’aux représentants des Associations d’élus locaux.

Ce Forum des états générEux appelle une large mobilisation de tous ceux à qui la cause des enfants et de leurs familles importe dans ce pays, pour donner le coup d’envoi d’une « révolution tranquillement radicale » pour tous les enfants en France : « l’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même » énonçait la Déclaration des droits de l’enfant de 1959 : commençons par appliquer ce principe dans notre pays !

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(1)Le mot enfant est entendu ici – au sens du droit international – comme tout être humain agé de moins de 18 ans.

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