Partout dans le monde
LDH : LDH
Date
16/12/2025 - 19h00
Lieu
Bourse du travail
rue Château d'eau, 75010 Paris
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Ne laissons pas le pouvoir de Kais Saïed bâillonner la société
Cultivons la solidarité
A l’appel du Comité pour le Respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie, avec le soutien et la présence de responsables de la société civile française et internationale (associations, partis politiques et syndicats), dont Marie-Christine Vergiat, membre du comité national de la LDH.
Depuis 2023, la Tunisie subit une répression sans précédent. Les premières arrestations massives dans l’affaire dite du “complot contre la sûreté de l’Etat” ont ouvert la voie à une stratégie visant à criminaliser la dissidence et à soumettre la justice aux injonctions du pouvoir.
Le 27 novembre 2025, cette dérive atteint son paroxysme : le tribunal d’appel prononce 824 années de prison en quelques heures, sans accusés, sans défense, sans procès réel. Un verdict politique.
Depuis, la machine répressive s’emballe :
– Maître Ayachi Hammami, arrêté pour avoir dénoncé l’arbitraire ;
– Chaïma Issa, militante et journaliste, arrêtée en pleine manifestation ;
– Néjib Chebbi, 81 ans, figure historique de l’opposition, arrêté à son tour ;
– ainsi que des activistes, blogueurs, journalistes, avocats, syndicalistes et membres de la société civile.
En parallèle, le pouvoir a entrepris de mettre au pas la justice, d’étrangler les libertés publiques, de réduire l’espace médiatique et d’intimider toutes les organisations indépendantes.
Une répression qui masque l’échec du pouvoir
Ce déferlement n’est pas seulement une logique répressive : c’est une méthode pour cacher l’échec. L’Etat réprime au lieu d’investir, criminalise au lieu d’écouter, ment au lieu d’agir.
En clair : soumettre la justice, isoler les associations, terroriser les journalistes, préparer le choc contre les syndicalistes. Le but est simple : empêcher la société de respirer, de penser, de s’organiser.
Une réponse collective s’impose
Face à cette dérive autoritaire et à cette stratégie de destruction des contre-pouvoirs, un temps de convergence de la résistance s’impose :
✔️ pour témoigner collectivement de la répression qui frappe depuis 2023 les voix libres, la société civile, les médias, les avocat-e-s, les blogueurs et les syndicalistes ;
✔️ pour documenter les crises sociales, économiques et environnementales — de Gabès à l’ensemble du pays — marquées par la précarité, l’inflation et l’exode des compétences ;
✔️ pour préparer la riposte face aux attaques des associations et celles annoncées contre l’UGTT et les autres organisations syndicales ;
✔️ pour contribuer à un front commun associatif, syndical, juridique et citoyen, capable de défendre les libertés et les droits fondamentaux ;
✔️ pour renforcer et activer la solidarité internationale, indispensable face à une répression qui dépasse les frontières nationales.
Nous appelons à un meeting citoyen et de solidarité
Le mardi 16 décembre à 19h à la Bourse du travail, rue Château d’eau à Paris.
L’opposition n’est pas un crime.
La solidarité internationale s’impose.
Premiers signataires
La Fédération Internationale des droits de l’Homme (FIDH)- Alexis Deswaef, président
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Marie Christine Vergiat
Euromed-Droits, Marie Christine Vergiat, ancienne députée européenne
Réseau Euromed France (REF)
Le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)
ATTAC – Jennifer Bellay, porte-parole
Cédetim/IPAM – Bernard Dréano, président
Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID)
Fondation Frantz Fanon (FFF) – Samia de Save, membre
Vo Tran Nhat – Comité Vietnam pour la défense des droits de l’Homme (VCHR).
Raphaël Nyama Kpandé-Adzaré, Président d’honneur de la ligue Togolaise
Laurent Munyandilikirwa, président Observatoire des Droits de l’Homme au Rwanda (ODHR)
Pierre Henri, président France Fraternité (FF)
Assemblé citoyenne des originaires de Turquie (ACORT), Umit Mutin, président
Association des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) – Aziz Benabderrahmane, membre du bureau
Association des Marocains en France (AMF) – Mohamed Chaoui, président
Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) – Nacer El Idrissi, président
Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF) – Tarek Toukabri, président
Collectif des familles des disparu.e.s en Algérie (CFDA) – Nassera Dutour, présidente
CS- Ligue Algérienne des droits de l’Homme (CS-LADDH) – Aissa Rahmoune, président,
Femmes Plurielles (FP) – Alima Boumedienne, ancienne sénatrice
Forum Palestine Citoyenneté (FPC) Lana Sadeq, présidente
Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR) – Fayçal Ben Abdallah, président
Union de travailleurs immigrés tunisiens (UTIT) – Fathi Tlili, président
Syndicats :
CFDT- Marylise Léon, secrétaire générale
CGT – secrétaire confédéral
FSU –
Syndicat Solidaires : Tayeb Kouira, secrétaire national
UNSA, secrétaire confédéral
Partis politiques
L’APRES – Raquel Garrido, ancienne députée
Les Ecologistes – Mounir Satouri, député Européen
La France Insoumise (LFI) – Arnaud Le Gall, député
Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
Parti socialiste (PS) – Dylan Boutiflat, député, secrétaire à l’International PS
Pour une écologie populaire et sociale (PEPS) – Amara Ben Amara
