Des lycéens en danger !

Communiqué de la Fédération LDH de paris

Des lycéens en danger !

Engagés depuis longtemps auprès des MIE, voici plus d’un an que nous dénonçons les conditions de traitement des MIE (Mineurs Isolés Etrangers) à Paris.

Aujourd’hui parce que l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) dénie leur minorité ou ne renouvelle pas leur contrat jeune majeur, des lycéens se retrouvent sans logement ni repas assurés.

Face à cette situation inacceptable le syndicat lycéen de la FIDL a décidé d’héberger depuis mardi 14 octobre une dizaine de lycéens actuellement à la rue.

Malgré les récentes recommandations du Défenseur des Droits  et celles de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), aucune amélioration n’est constatée pour l’accueil et la mise à l’abri des mineurs et jeunes majeurs isolés sur Paris ce qui entraine qu’aujourd’hui des lycéens doivent loger des lycéens !

La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme apporte son soutien à l’initiative de la FIDL et demande à la Ville de Paris de prendre d’urgence les mesures nécessaires.

Paris, le 16 octobre 2014

Le manifeste en faveur du retour à une carte de résident de 10 ans

Comme plus de 120 organisations à ce jour, la LDH a signé le manifeste en faveur du retour à une carte de résident de 10 ans.

Pour rendre cette initiative plus visible, un site a été ouvert :  www.cartederesident.org.

Vous y trouverez donc le texte du manifeste, la liste des signataires, des éléments pour replacer notre campagne dans un contexte historique et, bientôt, d’autres informations qui permettront d’appuyer notre revendication en faveur de la réhabilitation de la carte de résident de 10 ans. N’hésitez pas à vous rendre sur ce site, à le faire connaître, à y signaler des initiatives locales, à y apporter des témoignages.

Lettre ouverte aux députés et sénateurs de Paris sur le droit de vote des étrangers aux élections locales

La Fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme vient d’adresser aux parlementaires parisiens la lettre ouverte suivante :

Objet : Lettre ouverte aux députés et sénateurs de Paris sur le droit de vote des étrangers aux élections locales.

Madame le parlementaire, Monsieur le parlementaire,

Suite à l’appel de 75 députés de l’Assemblée Nationale, dont quatre élus parisiens, la fédération de Paris de la Ligue des Droits de l’Homme demande que cette loi soit inscrite dans les priorités affichées par le gouvernement et qu’elle soit adoptée avant l’été 2013 afin d’être effective aux élections municipales de 2014.

Permettre aux étrangers en situation régulière résidant sur le territoire national depuis au moins 5 ans d’exprimer leur choix lors des municipales de 2014 favorisera la démocratie, l’intégration et la cohésion.

Accorder le droit de vote des étrangers installés durablement en France, c’est responsabiliser les politiques en rappelant que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 a une vocation universelle, que la République se doit d’être ouverte, et que les républicains se doivent d’œuvrer pour un suffrage véritablement universel. C’est également  favoriser la cohésion sociale aujourd’hui bien mise à mal par la pauvreté et les discriminations subies tout particulièrement par cette population.

La loi a été adoptée par le Sénat en décembre dernier, reste maintenant à modifier la Constitution, soit par référendum, soit par une majorité des 3/5ème des députés et sénateurs.

Le candidat François Mitterrand avait fait de cette mesure la 80ème de ses 110 propositions. Le droit de vote des étrangers aux élections locales constitue aujourd’hui le 50ème engagement de François Hollande : « J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. »

La promesse non tenue depuis 30 ans ne doit pas être oubliée en raison des propagandes mensongères d’une partie de la classe politique et des médias !

Députés et sénateurs de Paris, nous vous demandons de vous prononcer sur cette question.

 Julien Molesin,

Secrétaire de la Fédération de Paris

fedeparis@ldh-france.org

Copie : à l’ensemble des parlementaires parisiens

Urgence pour une politique d’hospitalité

Urgence pour une politique d’hospitalité

(Tribune publiée dans « Libération » du 24 janvier 2012, à l’initiative de la CIMADE, Paris)

Depuis près de 40 ans, le dogme de la fermeture des frontières structure les politiques publiques en matière d’immigration. L’Europe s’est cadenassée face aux migrants, tout en délégitimant toute alternative fondée sur la solidarité et les droits, jugée coupable d’irréalisme et de naïveté.

Pour nous, l’état des lieux est sans appel : incapable de répondre aux objectifs qu’elle s’est donnée, cette politique inefficace provoque de surcroit des dégâts humains considérables et met en péril nos libertés.

En plaçant les migrants et leurs familles dans un dédale administratif et des conditions de plus en plus inatteignables pour l’obtention d’un titre de séjour stable, ce sont des dizaines de milliers de sans droits que la législation a créés, pour le plus grand profit de secteurs entiers de l’économie française qui peuvent ainsi utiliser une main d’œuvre docile et bon marché. Peu à peu, en matière de santé, de protection sociale, de logement ou de formation, l’exclusion est devenue la règle, le droit l’exception.

Et pour ceux qui espéraient encore des conditions de vie différentes de celles qu’ils avaient fuies de leur pays d’origine, les objectifs chiffrés d’expulsion ont signifié un message clair : vivez cachés ou l’expulsion vous attend.

Les étrangers auront ainsi, depuis près de 40 ans, subi le sort souhaité à tous par les tenants du dogme libéral : déconstruire les droits pour en revenir au « tous contre tous », baser les rapports humains sur la valeur marchande et la prédation, en finir avec les principes de solidarité, d’égalité, de justice. Construire une société de « sans droits ».

Dans le même temps, le poison des vieux démons xénophobes et racistes n’en finit pas de prospérer sur le terreau de la désespérance sociale. La haine de l’étranger ou de l’autre continue plus que jamais à scander le rythme des discours politiques, détournant le regard des citoyens des enjeux autrement plus graves de sous-emploi, d’inégalités sociales et d’injustice fiscale. Dans ce contexte, l’intégration des immigrés est devenue une injonction généralisée, visant à discriminer les étrangers en s’appuyant sur l’argument de « l’assimilation » à de supposées « valeurs communes », qui ne sont que le masque d’un nationalisme d’exclusion.

Nous affirmons que notre conception du « vivre ensemble » n’est pas construite sur ces valeurs et qu’elle en est même aux antipodes. À la désespérance et la haine, nous opposons l’urgence d’un nouveau pacte citoyen qui nous rassemble en termes de droits comme d’obligations, quel que soit l’endroit où nous sommes nés.

C’est à la réalisation d’une politique d’hospitalité que nous appelons, en France comme en Europe. S’appuyant sur l’égalité des droits, la solidarité et l’ouverture au monde, cette politique doit promouvoir une véritable citoyenneté de résidence, afin d’en finir avec les discriminations légales et d’inventer un droit à la mobilité qui place, au même rang, l’intérêt des migrants et l’impératif des États de garantir la paix et la sécurité.

Réalisable, s’appuyant sur des propositions concrètes, cette politique d’hospitalité posera en acte une vision ouverte de l’avenir, considérant les migrants, à l’égal de nous-mêmes, comme des êtres au parcours intelligible, acteurs du monde et parties prenantes de la solution aux défis de notre temps.

Signataires :

Michel Agier, ethnologue et anthropologue, Étienne Balibar, philosophe, Pascal Blanchard, historien, Claude Calame, anthropologue et historien, Pierre Encrevé, linguiste, Didier Fassin, anthropologue et président du Comede, Nancy Green, historienne, Rose-Marie Lagrave, sociologue, Olivier Mongin essayiste, directeur de la revue Esprit, Gérard Noiriel, historien, Jean Pierre Olivier de Sardan, ethnologue, Patrick Peugeot, président de La Cimade, Jacques Rancière, philosophe, Michel Wierviorka, sociologue, historien, Pierre Zaoui, philosophe.

Pétition " Il faut en finir avec l'enfermement des enfants étrangers ! "

Pétition de l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) et du Réseau éducation sans frontières (RESF) :  » Il faut en finir avec l’enfermement des enfants étrangers ! « 

http://www.educationsansfrontieres.org/article41143.html

A signez et à diffuser largement autour de vous.

Sondage : 6 Français sur 10 se déclarent favorables à l'extension du droit de vote aux élections municipales et européennes aux étrangers non-européens

Le collectif Votation citoyenne vous informe du dernier sondage Harris Interactive réalisé pour La lettre de la citoyenneté qui marque une progression des résultats favorables pour le droit de vote des étrangers : près de six Français sur dix se déclarent favorables à l’extension du droit de vote aux élections municipales et européennes aux étrangers non-européens vivant en France. Le total des personnes favorables « correspond à une hausse de neuf points par rapport à la dernière mesure réalisée en 2009 et constitue la proportion la plus élevée recueillie depuis le début de ce baromètre en 1994 », précise BVA.

Après s’être vu rappeler que les étrangers des pays de l’Union européenne résidant en France ont le droit de vote pour ces élections, 59% des sondés se disent favorables à ce que cette mesure concerne les résidents hors UE. 37% se déclarent « tout à fait favorables » à cette évolution, et 22% « très favorables ». 39% y sont opposés (23% « assez opposés », 16% « très opposés »). 2% ne se prononcent pas. Interrogés sur l’extension de ce droit de vote, d’une part « à toutes les élections locales, c’est-à-dire aux élections municipales, cantonales et régionales », et d’autre part à « tous les étrangers vivant en France », les Français répondent aussi favorablement, à 56% (40% d' »assez favorables », 16% de « très favorables »). 41% sont par contre hostiles à cette solution (23% « assez opposés », 18% « très opposés »). 3% sont sans avis.

Selon BVA, « seules les personnes âgées de 50 ans et plus s’opposent aujourd’hui » à l’extension du droit de vote aux résidents non communautaires pour les élections municipales et européennes. Cette idée, ajoute l’institut, « fait son chemin » parmi les sympathisants de droite et d’extrême droite, même si elle y demeure minoritaire : 42% des sympathisants de droite y seraient favorables (+15 points par rapport à la dernière enquête), et 36% de ceux de l’extrême droite (+14 points).

(Sondage réalisé par téléphone les 28 et 29 octobre auprès de 976 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.)

Le collectif Votation citoyenne se félicite de ces résultats, dans un contexte de tension des débats avec des initiatives et discours de la droite extrême et de l’extrême droite (déclarations, pétitions…etc). Ces résultats montrent une fois de plus que les citoyennes et citoyens sont favorables à défendre une égalité réelle, pour avancer vers un vrai suffrage universel et une amélioration de notre démocratie.

Pour en savoir plus :

La note détaillée : http://www.harrisinteractive.fr/news/2011/CP_HIFR_LC_04112011.pdf

Les résultats : http://www.harrisinteractive.fr/news/2011/CP_HIFR_LC_04112011.pdf

Pour consulter le dernier numéro de La lettre de la citoyenneté (septembre – octobre) : http://www.lettredelacitoyennete.org/menu113.html

Par ailleurs, le collectif Votation citoyenne sera auditionné prochainement par le sénateur Jean-Yves Leconte, chef de file sur la proposition de loi constitutionnelle pour le droit de vote des résidents étrangers aux élections municipales  qui sera discutée au Sénat le 8 décembre prochain, et par Esther Benbassa, rapporteuse de la proposition. De façon assez inédite, le texte présenté est la reprise de celui qui avait été adopté en mai 2000 à l’Assemblée nationale. Le collectif Votation citoyenne souhaite que la discussion et le vote sur cette proposition soient un des derniers actes politiques pour la satisfaction effective de ce droit. .

Pour en savoir plus :

http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl99-329.html

http://www.senat.fr/leg/ppl99-329.html

Pour se tenir informé et suivre les différentes initiatives locales en faveur du droit de vote des résidents étrangers aux élections locales : www.oui-droitdevotedesetrangers.org

La permanence d'écoute et d'accompagnement juridique des étrangers cherche des bénévoles

Appel à bénévoles

Participez à l’accompagnement des étrangers pour faire valoir leurs droits

La Ligue des Droits de l’Homme est une association généraliste qui agit en faveur des libertés et des droits. Dans un contexte d’échanges mondialisés, elle défend les droits fondamentaux de la libre circulation des personnes entre Etats et leur libre établissement.

Au sein du centre social Solidarité Roquette, des militants soutiennent les personnes connaissant des difficultés dans leur projet de droit au séjour en France et d’intégration. Ils les accueillent, les informent et les aident à la constitution de leurs dossiers administratifs en vue de leur régularisation. Ils alertent par ailleurs associations et élus sur des situations difficiles vécues.

  • Les situations interculturelles vous intéressent.
  • Vous avez des convictions.
  • Vous êtes sensible à la relation d’aide.
  • Vous habitez ou non le 11ème arrondissement.

Nous avons besoin de vous !

Vous interviendrez dans un cadre collectif : accueil du public en binômes, échanges trimestriels entre bénévoles, liens avec la section Paris 10/11 et le service juridique de la Ligue des droits de l’Homme.

Les permanences d’écoute et d’orientation juridique se tiennent les 2ème et 4ème jeudis du mois, de 18h30 à 20h30, au Centre social Solidarité Roquette – 47/51 rue de la Roquette – 75011 Paris – Métro : Voltaire ou Bastille

Contact : paris.10.11@ldh-france.org

Le flyer à télécharger :  en A4, et en 4 exemplaires par page.

Les travailleurs sans papiers grévistes occupent la Cité nationale de l'Histoire de l'Immigration

7 octobre 2010 – Environ 500 travailleurs sans papiers ont investi, jeudi 7 octobre, les marches et le hall d’entrée de la Cité nationale de l’Histoire de l’Immigration, à Paris, près de la Porte Dorée (293, avenue Daumesnil – Paris 12ème).

Ils ont besoin de notre soutien, de notre présence et d’aide financière ou peut-être matérielle. N’hésitez pas à les visiter, et à faire passer des nouvelles.