Bistrot de l’histoire : Tirailleurs sénégalais, le retour tragique 1944-1945, Trévé le 2 octobre

Vendredi 2 octobre, à partir de 18h, à la salle des fêtes de Trévé, l’association « Les Bistrots de l’histoire » présentera son 45ème « Bistrot ». Il sera consacré aux Tirailleurs sénégalais de la seconde guerre mondiale, et plus précisément à leur retour tragique en Afrique, qui s’est soldé par le massacre de Thiaroye, près de Dakar.

La section Loudéac de la Ligue de droits de l’Homme est associée à cette soirée : c’est elle qui, en 2011, a organisé une journée consacrée à ces tirailleurs, dont 30 d’entre eux ont été internés pendant deux mois à Trévé, après le refus de rentrer au pays tant que leur solde ne leur avait pas été versé. Cette journée avait été précédé par un long travail de collectage de témoignages, auprès de Trévéen(ne)s  pour la plupart adolescents à l’époque, qui ont ensuite été réunis par Jérôme Lucas dans un livret édité par les éditions « Récits », intitulé « Nous n’avions jamais vu de Noirs ». Quelques-uns de ces témoignages ont été filmés et les vidéos mises en ligne dans le dossier consacré à ce sujet sur ce site (cliquer sur Dossiers, à gauche de l’écran, rubrique Oubliés d’hier, oubliés d’aujourd’hui). Ce travail avait été réalisé par Jérôme Lucas, Annie et Noël Lagadec, en collaboration avec l’historienne Armelle Mabon, auteure d’un livre sur ce sujet. Pendant cette manifestation, le film tiré de l’ouvrage d’Armelle Mabon avait été projeté, et Joseph Collet, maire de Trévé, avait annoncé l’érection d’une stèle à la mémoire de ces soldats. Elle a été réalisée par Annie Lagadec, et inaugurée le 11 novembre 2011. Cet été, des jeunes Sénégalais ont pu s’y recueillir pendant le camp international qui les a réunis avec des jeunes Allemands et Français, dans un camp organisé par les Bistrots de l’histoire.

Nous n’avions jamais vu de Noirs

L’ouvrage publié aux éditions Récits est toujours disponible, on peut le commander à l’adresse suivante :

http://vosrecits.com/histoires-de-vie-et-temoignages/article/nous-n-avions-jamais-vu-de-noirs

La souscritpion est bien évidemment fermée !

Ci-dessous, le programme de la soirée de vendredi, qui promet d’être passionnante, et à laquelle la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme participera, notamment avec un stand.

 

45ème Bistrot de l’histoire en Bretagne

2 octobre 2015 à Trévé – Salle des fêtes de 18h à 22h30

Entracte et restauration sur place – entrée libre

 

Témoins, historiens, artistes et lecteurs relatent dans un esprit convivial, un vécu commun afin de valoriser la mémoire collective dans un devoir d’Histoire.

Le sujet du Bistrot de l’histoire portera sur le retour tragique des troupes coloniales en 1944 et 1945.

De Morlaix à Trévé, puis à Thiaroye, commune proche de Dakar, où l’armée française ouvrit le feu devant des prisonniers, combattants de la Libération qui demandaient à juste titre le versement équitable de leurs soldes.

Trois cents tirailleurs sénégalais pour ces mêmes raisons, refusèrent d’embarquer sur le Circassia, en novembre 1944 et furent conduits dans des baraquements abandonnés par les troupes allemandes à Trévé, bien accueillis par la population locale puis gardés par des FFI venus du Trégor.

La mairie de Trévé a inauguré en novembre 2O11, une stèle en l’hommage de ces tirailleurs.

C’est une des rares communes de France à avoir ainsi honoré les tirailleurs sénégalais et cette stéle devient un lieu emblématique et symbolique de la participation de ces combattants à la libération.

Ce Bistrot de l’histoire exceptionnel a été préparé, du 1er au 10 août, par des jeunes âgés de 14 à 18 ans.

Cette rencontre internationale franco-allemande-sénégalaise a été organisée par la Ligue de l’enseignement des Côtes d’Armor, en partenariat avec la Mairie de Trévé, la Ligue des droits de l’homme de Loudéac, le Cac Sud 22 et l’association des Bistrots de l’histoire.
Plusieurs témoins sénégalais seront présents, dont des petits-enfants de tirailleurs et leurs professeurs venus de Thiaroye (lycée).
Des habitants de Trévé, enfants ou adolescents au moment des faits, évoqueront le souvenir de ces tirailleurs, bien accueillis par la population à l’époque.

Anne Cousin auteur, évoquera les conditions difficiles pour ces combattants venus des garnisons de Versailles, de la Sarthe et de Bretagne, lors du départ du navire Circassia à Morlaix.

L’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, enseignante à l’Université Paris 7 Diderot, spécialiste de l’Afrique, évoquera les recherches historiques en cours, concernant le massacre de Thiaroye, lors duquel plusieurs dizaines de soldats furent tués, blessés ou emprisonnés.

Monsieur Collet, maire de Trévé, fera part de son implication et celle de son conseil municipal dans l’organisation des rencontres internationales lors du chantier de jeunes en août 2015.
Le vidéaste sénégalais M’Baye Sow, présentera des extraits de son reportage réalisé en 2015 à Thiaroye puis Trévé en lien avec des jeunes des deux pays.

Un enregistrement numérique de la soirée sera réalisé tout comme un film vidéo par M’Baye Sow.

 

Josiane Lancien, présidente et Pierre Fenard, réalisateur

Les Bistrots de vie du pays briochin, 18 rue Abbé Vallée – 22 000 Saint-Brieuc

contact@bistrotsdelhistoire.com  – O7 82 51 84 38

www.bistrotsdelhistoire.com

 

 

Saint-Brieuc : 500 personnes au rassemblement de solidarité avec les migrants

L’appel unitaire à la solidarité lancé en début de semaine par la Ligue des droits de l’Homme, auquel, au niveau national, de nombreuses associations, des syndicats, des partis politiques, ont répondu, s’est concrétisé, mercredi 9 septembre, à Saint-Brieuc, par un rassemblement devant la préfecture, auquel ont participé près de 500 personnes.

Hervé Guihard, président de la section de Saint-Brieuc de la Ligue des droits de l’Homme, est revenu sur les discriminations scandaleuses effectuées ces derniers jours par certains élus (en particulier des maires) qui veulent « choisir » les réfugiés qu’ils accueilleront en fonction de leur religion. Il a également insisté sur les conditions nécessaire à la réussite de l’intégration de ces personnes dans la République, notamment sur l’importance du travail. Cliquer sur la vignette ci-dessous pour voir la vidéo (8mn) de l’intervention d’Hervé Guihard . Lire également ici.

httpv://youtu.be/IndTlhz-AZs

Appel unitaire à la solidarité lancé par la Ligue des droits de l’Homme

Evolution du nombre de réfugiés et répartition géographique (source : OFPRA)

La Ligue des droits de l’Homme a pris l’initiative, lundi 7 septembre, de lancer un appel unitaire intitulé « Asile ! C’est un droit ! ». Appel qui a déjà rencontré un grand succès, puisque déjà 22 associations y ont répondu (liste en bas d’article).

Il était en effet important qu’une association telle que la Ligue des droits de l’Homme prenne cette initiative de fédérer les associations qui n’ont pas attendu la publication d’une photographie pour s’émouvoir du drame que vivent les réfugiés (y compris les réfugiés économiques, et à l’exclusion des exilés « fiscaux »…). Important aussi de rappeler que l’asile est un droit, inclus dans le préambule de la constitution de 1946, repris dans la constitution de 1958 :

4. Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République.

Et dans la constitution 1958 elle-même :

ARTICLE 53-1. La République peut conclure avec les États européens qui sont liés par des engagements identiques aux siens en matière d’asile et de protection des Droits de l’homme et des libertés fondamentales, des accords déterminant leurs compétences respectives pour l’examen des demandes d’asile qui leur sont présentées.

Toutefois, même si la demande n’entre pas dans leur compétence en vertu de ces accords, les autorités de la République ont toujours le droit de donner asile à tout étranger persécuté en raison de son action en faveur de la liberté ou qui sollicite la protection de la France pour un autre motif.

Important enfin de rappeler que la solidarité ne doit pas être sélective, et qu’il est hors de question de demander un certificat de baptême avant de venir en aide à toutes ces personnes, comme semblent vouloir le faire quelques élus, comme le maire de Roannes.

Le succès de cet appel se traduit également par le nombre impressionnant de manifestations de solidarité organisées cette semaine à travers la France. Dans les Côtes d’Armor, c’est à Saint-Brieuc qu’aura lieu, mercredi 9 septembre à 18h30 devant la préfecture (place du Général De Gaulle), le rassemblement appelé par la section locale de la Ligue des droits de l’Homme.

Le texte de l’appel unitaire

 Asile ! C’est un droit !

Nous, citoyennes et citoyens d’Europe, sommes de la même humanité que ces femmes, ces hommes et ces enfants qui fuient la guerre et la misère pour ne pas mourir. Comme eux, nous avons des enfants, nous travaillons, nous aspirons au bonheur et nous savons les efforts nécessaires pour construire nos vies dans un monde où la loi du plus fort est toujours en vigueur. Le sort que l’Europe, celle qui a connu tant de guerres, qui a envoyé tant de réfugiés sur les routes, leur réserve nous révolte.

L’Europe ne peut proclamer que ses valeurs reposent sur les droits de l’Homme et traiter ces réfugiés comme des envahisseurs, compatir à leur sort et faire si peu, se les rejeter comme des marchandises illégales. Or, force est de constater que même la directive sur l’afflux massif de réfugiés, bien loin de ce qu’exige la situation dramatique actuelle, n’a pas été mise en œuvre.

Le destin de ces réfugiés, de ces migrants, c’est notre destin et notre avenir. En niant leur droit à l’asile, c’est notre propre avenir que nous mettons en péril tant nous aurons, tôt ou tard, à rendre compte de notre aveuglement et de celui de nombre de nos gouvernants.

Déjà en partie responsable des événements qui poussent sur les routes de l’exil tant de personnes, que restera-t-il de la crédibilité de l’Europe et de la France si nous refusons de les accueillir ?

Nous n’admettons pas, en tant que citoyens européens et français, le déni d’humanité qui est en train de se produire.

En France, nous exigeons du gouvernement qu’il appuie sans équivoque un accueil de ces réfugiés dans tous les pays de l’Union européenne.

Nous lui demandons de prendre toute sa part, ici en France, de cet accueil, et donc d’accroître considérablement les moyens mis en oeuvre.

Nous appelons toute la société civile à se mobiliser pour appuyer cette exigence et pour apporter l’aide et l’assistance nécessaire.

Nous appelons tous les hommes et femmes de bonne volonté à combattre ces discours indignes qui refusent à ces hommes, ces femmes et ces enfants leurs droits élémentaires d’êtres humains.

Ensemble, nous demandons :

  • que tous les réfugiés soient accueillis dans des conditions respectueuses de leur dignité ;
  • une suspension des accords de Dublin et leur révision ;
  • l’organisation d’un grand débat public sur la question des réfugiés.

Ensemble, nous pouvons faire que l’intolérable cesse.

Rassemblement 

le mardi 8 septembre, à 18h30,

place de la République, à Paris

#AsileUnDroit

Organisations signataires :

Acat, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Tunisiens en France (ATF), Attac, Cedetim / Ipam, CGT, Collectif 3C, Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme et Tunisie (CRLDHT), Confédération syndicale des familles (CSF), Fédération nationale des Maison des potes, FSU, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Licra, Mrap, Organisation de femmes égalité, SNJ-CGT, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (Saf), Union nationale lycéenne (UNL), Unef, Union syndicale Solidaires

La lutte acharnée du gouvernement contre la paupérisation des pharmaciens

Le petit commerce souffre. Les petits villages perdent leurs dernières épiceries, il ne faudrait pas que les épiceries de luxe désertent les petites villes. C’est sans doute obsédé par cette crainte, que le gouvernement a lancé, depuis le 1er janvier 2015, un plan audacieux de lutte contre la paupérisation des pharmaciens.

Avez-vous eu la curiosité de lire vos dernières feuilles de remboursement de la sécurité sociale ou de votre mutuelle ? Si vous ne l’avez pas fait, vous avez eu tort : vous auriez pu constater à quel point le gouvernement est soucieux d’aider les plus faibles.

Voyons de quoi il s’agit.

Sur la reproduction de la feuille de remboursement qui illustre cet article (cliquer dessus pour l’agrandir), vous pouvez lire, sous chaque boîte de médicament, la mention « honor dispen », (encadrées en rouge). C’est l’abréviation de « honoraires de dispensation ».

Il s’agit de rémunérer le pharmacien chaque fois qu’il dispense une boîte de médicaments. Le montant en est indiqué : 0,82100€ (C’est l’avenant n°5 à la convention nationale pharmaceutique, qui établit les règles de la vente des médicaments, qui instaure ces « honoraires ». Elle est consultable sur le site de l’Assurance maladie à cette adresse.)

Donc, chaque fois que vous achetez une boîte de médicament, quelle qu’elle soit, vous payez 0,82100€. Une boîte à 2,18€ passe ainsi à 3€, augmentation de 37%.

Mais c’est plus compliqué que cela : si vous êtes traité pour une maladie chronique, le médecin va vous rédiger une ordonnance qui vous permettra d’avoir la quantité de médicaments nécessaire pour trois mois. Or certains médicaments ont deux formes de conditionnement : 30 comprimés, par exemple, ou 90. Si vous optez pour une boîte de 90, ne croyez pas que vous allez économiser deux fois 0,82100€ ! L’honoraire de dispensation passera à 2,211€ (ça n’est pas le cas de la « franchise sécurité sociale qui est de 0,50€ quel que soit le conditionnement). « Mais ça ne change rien pour vous, c’est remboursé ! » s’exclame une préparatrice interrogée sur cette nouvelle taxe. Mais qui paye donc les cotisations de la sécurité sociale ?

Ce n’est pas terminé.

Si jamais votre ordonnance prescrit 5 médicaments ou davantage, elle devient une « ordonnance complexe ». Et vous payez 0,51€ de plus. « Ordonnance complexe »… heureusement, le ridicule ne tue pas.

Les honoraires de dispensation sont sensés rétribuer le travail de conseil qu’effectue le pharmacien à chaque délivrance de médicament. Travail très délicat il est vrai dans le cas des maladies chroniques…

Soucieux que ces nouveaux revenus pour les pharmaciens ne soient pas rabotés par l’inflation galopante qui sévit en ce moment (0,2% sur 1 an en juillet, baisse de 0,4% pour le seul mois de juillet), le gouvernement a prévu que les honoraires de dispensation passeraient à 1,02€ le 1er janvier 2016, soit 24,39% d’augmentation…

Interrogée sur ces honoraires, la première réaction de la préparatrice citée plus haut a été : « mais comment vous savez ça, vous ? » Effectivement, une recherche sur Google n’indique sur ce sujet qu’un seul article, paru le 15 mai 2015 dans le journal l’Humanité, sous le titre « Révélation. Un nouveau racket sur le dos des malades ». Le gouvernement et les pharmaciens seraient-ils un peu honteux ?

Cette réforme a été mise en chantier début 2014. Ce qui n’a pas empêché les pharmaciens de faire grève le 29 septembre de cette même année.

Télécharger le décret sur les honoraires de dispensation.

Réfugiés : manifestation de solidarité mercredi 9 septembre à Saint-Brieuc (22)

Photo Ouest-France

Il a fallu une photo, celle d’un enfant mort sur une plage, pour qu’enfin l’Europe prenne conscience du drame de ceux que certains appellent « migrants », et d’autres « réfugiés ». Il aura aussi fallu que Mme Merkel, chancelière allemande, élève la voix, pour que les dirigeants du « pays des droits de l’Homme », la France, se manifestent… pas très glorieux de recevoir une leçon d’humanité d’une femme de droite.

Un mouvement de solidarité s’est déclenché dans plusieurs pays, et le mot solidarité recommence enfin à être utilisé : on n’y était plus habitué ! Des responsables politiques prennent enfin position, pressés par la population. Il ne faut cependant pas surestimer ce beau mouvement : l’opinion publique ne s’est pas retournée miraculeusement en quelques jours, et la xénophobie et l’égoïsme étriqué ont encore pignon sur rue. Plus de 55% de la population reste hostile à l’accueil de ces hommes, ces femmes et ces enfants, avec pour prétexte toutes les idées fausses qui circulent sur l’immigration : « ça coûte cher » (alors que le solde est positif) et autres.

À propos du choix des termes, « migrants » ou réfugiés. Il est judicieux effectivement de faire la distinction. Mais il est indigne d’effectuer une distinction entre les motivations des « migrants » : fuir la misère, qui débouche la plupart du temps sur la mort, serait-il lâcheté, et fuir une dictature héroïsme ? Les migrants « économiques » comme on les appelle, qui sont-ils ? Sont-ils les français qui fuient l’impôt dans les paradis fiscaux ? Indigne aussi la discrimination sur la religion : accueillir les « chrétiens » d’Orient, pas de problème ; les musulmans… faut voir.

La Ligue des droits de l’Homme s’est emparée de ce problème depuis longtemps, et en ce moment elle multiplie les initiatives pour faire en sorte que ce mouvement de solidarité ne s’essouffle pas aussi vite qu’il est apparu. C’est pourquoi la section de Saint-Brieuc de la LDH appelle à une manifestation de solidarité avec les réfugiés mercredi 9 septembre, à 18h30, devant la préfecture de Saint-Brieuc (place du général De Gaulle).

L’appel du président de la section de Saint-Brieuc de la Ligue des droits de l’Homme

La violence de la photo d’Aylan Kurdi, enfant de 3 ans mort échoué sur une plage choque.

Elle nous renvoie en boomerang notre propre violence vis-à-vis des réfugiés, celle de notre indifférence, de notre inaction.

Elle nous rappelle qu’au-delà des frontières, tous les êtres humains ont des Droits Fondamentaux. Notre émotion ne peut pas suffire.

 

La Ligue des Droits de l’Homme des Côtes d’Armor appelle chaque citoyen à comprendre, se révolter et agir.

  • Comprendre: 630 000 réfugiés demandent asile dans l’Union Européenne (UE), recherchant liberté et Etat de Droit, fuyant des guerres que les pays occidentaux ont parfois démarrées (Irak, Libye…). Ils représentent à peine plus de 1% de la population de l’UE, la 2ème économie du monde. L’Europe a des ressources pour faire face à ce drame sans dresser des murs de barbelés.
  • Se révolter ensuite face au manque de courage des gouvernements, notamment en France, qui se défaussent en disant « qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». La France ne brille pas par son hospitalité. Si on regarde la part des demandes d’asile qui reçoivent une réponse positive, la France est 23e sur 28 ! Pourtant, ces réfugiés peuvent enrichir notre pays, en travaillant, souvent en faisant des emplois difficiles que nous ne voulons pas, en contribuant à la solidarité nationale par l’impôt, en revitalisant nos territoires marqués par la désertification.

Agir enfin. Que peut-on faire ?

  • Affirmer ses valeurs face à la lepénisation des esprits. Non, le réfugié n’est pas la cause des près de 5 millions d’inscrits à pôle emploi. Non, il ne risque pas sa vie pour faire du « tourisme social ». Non, il ne va pas mettre en danger la République parce qu’il a une culture ou une religion différente. Au quotidien, il faut relever la tête et combattre fièrement toutes ces idées reçues.
  • Accueillir : si vous avez une chambre de libre chez vous et que vous souhaitez offrir l’hospitalité, n’hésitez pas à contacter la ligue des Droits de l’Homme : plusieurs jeunes étrangers sont actuellement hébergés chez des particuliers et nous sommes toujours à la recherche d’hôtes (contact ldh.st-brieuc@wanadoo.fr )
  • Faire entendre sa voix pour appeler le gouvernement français à l’action : Pour ce faire, un rassemblement est organisé devant la préfecture mercredi 9 septembre à 18h30 devant la préfecture. Tous les citoyens sont les bienvenus !
  • Mobiliser les collectivités publiques : nous appelons les pouvoirs publics à favoriser en urgence et en tous point du territoire l’accueil des réfugiés, favoriser la scolarisation systématique des enfants, délivrer les autorisations de travail quand un emploi est trouvé, mettre en place des procédures administratives laissant le temps aux migrants de démontrer leur situation.

Hervé Guihard, Président de la section de la Ligue des Droits de l’Homme, Saint Brieuc