Marseille : le triangle jaune pour les SDF abandonné, la carte serait modifiée

Le projet de badge destiné aux SDF serait abandonné et la carte modifiée.

Le projet de triangle jaune distribué aux personnes sans domicile fixe à Marseille a été abandonné, alors que sa distribution avait commencé.
Rappelons les faits : le Réseau éducation sans frontière (RESF) s’était ému (lire ici) de la distribution, à l’initiative de la mairie et du Samu social, d’une « carte de secours » aux SDF, pour faciliter la tâche des services de secours et pour faciliter l’accès de ces personnes aux soins. Le problème, c’est que cette carte, qui était en fait un badge, était ornée sur son recto, d’un logo, un triangle jaune, rappelant forcément l’étoile jaune que devaient porter les Juifs pendant la première guerre mondiale

D’autres associations s’étaient émues, notamment le collectif « Le Jugement dernier », qui regroupe des personnes à la rue. Une manifestation était prévu ce jour, mercredi 3 décembre. La Croix-rouge et le Secours populaire ont eux aussi émis de sérieuses réserves (lire ici).

Xavier Méry, adjoint au maire délégué à la solidarité, et René Giancarli ont aussitôt plaidé leur bonne foi, expliquant que cette initiative n’avait qu’un seul but : venir en aide aux personnes sans abri (lire ici), allant jusqu’à affirmer que la population concernée appréciait largement cette opération. « Je suis scandalisé par les polémiques absurdes autour de la carte de secours distribuée par le Samu Social, qui remettent en cause non seulement la nécessité absolue de ce dispositif pour les personnes sans domicile fixe mais également les engagements de la Ville de Marseille, du Samu Social et de ses bénévoles pour venir en aide aux plus démunis », réagit dans un communiqué Xavier Mery, adjoint au maire de Marseille délégué à l’intégration et à la lutte contre l’exclusion. (Source)

Dont acte: il ne s’agit pas de faire de procès d’intention, et on préfère qu’il s’agisse simplement d’une grosse maladresse. Qui méritait d’être signalée.

Et, d’après le journal Le Monde, la distribution du badge a été interrompue. Le projet ne seraut pas abandonné, mais amendé, de telle sorte qu’il n’y ait plus de risque qu’il soit vécu ou interprété comme une discrimination, une stigmatisation.