Trois évènements de soutien au théâtre du Rond-Point jeudi 8 décembre pour la pièce Golgota picnic

Le jeudi 8 décembre, trois événements sont organisés en soutien au théâtre du Rond-Point :

1. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) appelle à manifester à 18h30 à l’angle avenue Montaigne / avenue Franklin Roosevelt ;

2. Le théâtre portera sur sa façade un signe fort exprimant le soutien de la LDH ;

3. Un tract de soutien de l’Observatoire de la liberté de création créé par la LDH sera distribué tous les soirs aux spectateurs. Comme toutes les œuvres d’art, la pièce de Rodrigo Garcia est dans la réalité, mais elle en est une représentation fictionnelle. L’artiste est libre de déranger, de choquer, de provoquer, voire de faire scandale.

Le délit de blasphème n’existe pas en France. Chacun est libre de représenter et de critiquer les religions. A ceux qui souhaiteraient le voir restaurer, nous opposons qu’il est essentiel pour une démocratie de protéger la liberté de l’artiste contre l’arbitraire de tous les pouvoirs, politiques ou religieux.

Le libre accès aux œuvres, au sens de l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, est un droit fondamental pour le public qui doit pouvoir librement voir, juger, et critiquer les œuvres qui appellent la discussion. Une œuvre est toujours susceptible d’interprétations diverses, et nul ne peut, au nom d’une seule, prétendre intervenir sur le contenu de l’œuvre, en demander l’interdiction ou tenter d’empêcher le public d’y accéder, comme le font des catholiques encouragés par la Conférence des évêques. Les personnes qui perturbent le spectacle ou empêchent les spectateurs d’y accéder violent les droits fondamentaux du public et du théâtre, et commettent une atteinte à la liberté de création.

Le débat sur les œuvres est légitime. Il est même le symbole de la démocratie quand il fait s’affronter des points de vue divergents qui ne sont pas toujours conciliables. Chaque avis est respectable. Mais pour débattre des œuvres, encore faut-il qu’elles soient visibles, et encore faut-il, faute de sombrer dans l’obscurantisme, avoir vu ce dont on parle.

La Ligue des droits de l’Homme défend la liberté de création, s’inquiète de la montée des intégrismes et entend fermement s’y opposer.

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